Projet de train GNL d'Arzew : Sonatrach élimine le consortium Petrofac/Ikpt

Après une durée de 10 jours accordée au consortium Petrofac (Grande Bretagne) et IKPT (Indonésie) par la commission d'ouverture des plis (COP) de l'activité aval pour lui fournir des garanties suite à l'octroi du marché portant réalisation d'un train de GNL (GL3Z) à Arzew, cette dernière a décidé de ne pas retenir ce consortium et d'entamer des discussions avec le second soumissionnaire, à savoir Chnam-Projet/Chyoda.

M. Henni, directeur de la division EDV, a étalé, hier, au siège de Sonatrach-Aval à Oran, les raisons qui ont amené Sonatrach à se tourner vers le second soumissionnaire. Au fait, il s'agit de deux réserves auxquelles le consortium devait répondre dans le délai de dix jours en question. La première consistait en la remise à Sonatrach des bilans et simulations dûment validés par le détenteur du procédé et le fournisseur des turbomachines de procédé, respectivement « APCI » et « Général Electric/Nuovo Pignone », pour une capacité de production de 4,3 millions de tonnes de GNL garantie par an, mesurée dans les navires. La seconde a trait au maintien contractuel hors impôts, droits et taxes tels que proposé par le consortium Petrofac/IKPT lors de la cérémonie d'ouverture publique des offres commerciales du projet en question à savoir le montant de 241.128.713.000 DA. Sur ces deux réserves, le consortium retenu a remis le 20 du mois en cours un dossier à Sonatrach. Une étude effectuée sur le contenu de ce dernier a fait ressortir que les documents remis par Petrofac/Ikpt, notamment ceux du détenteur de procédé « APCI » et « Général Electric/Nuovo Pignone » ne sont pas suffisants et ne répondent pas aux exigences de Sonatrach garantissant les capacités de production de 4,3 millions de tonnes annuellement, mesurées dans les navires. Par ailleurs, le traitement de ce dossier a révélé que les résultats y afférents, communiqués par le consortium, n'étaient que préliminaires et ne sécurisaient pas suffisamment Sonatrach en matière de respect des conditions requises pour la réalisation du dit projet.

Enfin, sur un plan financier, l'étude du dossier a dévoilé que le montant contractuel hors impôts, droits et taxes est passé de la somme annoncée lors de la cérémonie de l'ouverture publique des offres commerciales à 257.488.300.000 DA ce qui, aux yeux de Sonatrach, ne répond pas à ses exigences concernant le maintien du montant du contrat initialement fixé. Sur la base des conclusions de cette étude, Sonatrach a décidé de changer de consortium en optant pour Chnam-Projet/Chyoda avec lequel elle entamera des discussions pour la réalisation de ce projet. Pour rappel, ce dernier a proposé une capacité de production quotidienne de 14.800 tonnes pour un prix de revient de 61.000 DA la tonne, soit une production annuelle de 4,6 millions de tonnes pour un montant de 281 milliards de DA, équivalent à 4,55 milliards de dollars.