Algérie

PROJET DE REVISION DE LA CONSTITUTION Les magistrats veulent y consacrer l'indépendance de la justice



PROJET DE REVISION DE LA CONSTITUTION Les magistrats veulent y consacrer l'indépendance de la justice
Les magistrats, du moins ceux affiliés au SNM (Syndicat national des magistrats), veulent s'impliquer dans le processus de révision de la Constitution, projet qui fera sans aucun doute l'actualité politique de cette année avant l'autre grand rendez-vous politique attendu et dont il dépend, la présidentielle d'avril 2014.
M. Kebci - Alger (Le Soir) - Le syndicat, qui tenait hier une session ordinaire de son conseil national, a installé, à l'occasion, une commission chargée de faire des propositions allant dans l'esprit de celles déjà remises durant l'été 2011 à la commission Bensalah, chargée des consultations avec la classe politique et les divers acteurs sociaux dans le sillage des réformes politiques annoncées par le premier magistrat du pays dans son discours à la nation du 15 avril de la même année. Des propositions qui vont dans le sens de la consécration dans la Constitution de la tant rêvée indépendance de la justice. Ce qui est loin d'être le cas présentement, de l'avis de nombre d'intervenants pour qui le fait pour la corporation des magistrats de quémander des augmentations salariales est une preuve tangible de tout le contraire, soit d'une justice encore à la solde du pouvoir exécutif dont il est souhaité expressément la fin de l'interventionnisme. D'où, d'ailleurs, comme le revendiquera plus d'un intervenant, la désignation du premier président de la Cour suprême comme adjoint au président du CSM (Conseil supérieur de la magistrature) qui n'est autre que le président de la République à la place du ministre de la Justice, Garde des sceaux, le bureau permanent de cette instance qui doit avoir le double des dossiers des magistrats à l'effet de faire le suivi de carrière de ces derniers avec tout ce que cela suppose comme notation, mouvement et évolution mais aussi sanction en cas de nécessité. Le SNM revendique aussi une autonomie financière avec une aisance matérielle pour les magistrats à même de leur permettre de mériter la confiance du citoyen par la qualité de leurs jugements, par leur comportement et par leur engagement pour l'idée de la justice, comme le dira, d'ailleurs, le ministre de la Justice, Garde des sceaux qui a honoré de sa présence ce conclave. Une toute première que le président du SNM a d'ailleurs fait de relever dans sa prise de parole aussitôt que Mohamed Charfi ait achevé son intervention au cours de laquelle il a signifié sa disponibilité «pour un dialogue approfondi, responsable et efficient afin de rechercher ensemble les réponses concrètes aux problématiques que la justice soulève aujourd'hui ». Une disponibilité que Djamal Aidouni a saluée, affirmant n'avoir eu aucun doute à ce sujet du fait, dira-t-il, que le premier responsable du secteur a été l'un des membres fondateurs du SNM et qu'à ce titre, il ne peut qu'être à l'écoute de la corporation dont il continue de faire partie.


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