Moscou rejette le texte européen
La Russie ne soutiendra pas le projet de résolution des Nations unies sur l’Iran sans une modification notable de celui-ci, a déclaré un haut responsable de la diplomatie russe, avant la tenue d’une réunion entre représentants des grandes puissances, aux Nations unies, sur la question.
Les négociations sur le projet de résolution, qu’ont élaboré la France, l’Allemagne et la Grande-Bretagne avec le soutien des Etats-Unis, promettent d’être ardues et pourraient durer plusieurs semaines, car la Russie et la Chine, qui ont toutes deux le droit de veto, s’opposent aux sanctions strictes préconisées dans la version actuelle.
«Nous ne soutiendrons pas la version actuelle», a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères, ajoutant que le projet actuel de résolution «nécessite d’importants amendements». Cette déclaration a été faite juste avant que les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne ne reçoivent, hier, à Bruxelles, leur homologue russe Sergueï Lavrov, pour qu’il clarifie la position de Moscou avant une réunion, quelques heures plus tard aux Nations unies, des cinq membres permanents du Conseil de sécurité plus l’Allemagne.Après avoir rencontré son homologue finlandais, dont le pays préside l’Union européenne, et le représentant de la diplomatie européenne Javier Solana, Lavrov a réaffirmé la position de Moscou. «Il a été convenu par les grandes puissances que les mesures contre l’Iran devaient être raisonnables (…), proportionnelles à la situation actuelle concernant le programme nucléaire iranien et qu’elles devaient être mises en œuvre par étapes», a-t-il dit au cours d’une conférence de presse consécutive à ses entretiens.
Le projet de résolution comporte notamment une interdiction de voyage visant les hautes personnalités iraniennes, en raison de la poursuite par Téhéran d’activités nucléaires sensibles comme l’enrichissement d’uranium. Il prévoit en outre que tous les pays empêchent la vente et la fourniture de matériel, de technologie et de fonds contribuant aux programmes nucléaires et de missiles balistiques de l’Iran. En vertu de ce texte, les avoirs des personnes et des entités impliquées dans ces programmes seraient gelés et leurs détenteurs ne pourraient pas se rendre à l’étranger, sinon pour des occasions exceptionnelles.
Le projet européen stipule aussi que la Russie doit s’assurer, de concert avec une commission du Conseil de sécurité, qu’elle ne livre pas du matériel pouvant entrer en compte dans la mise au point d’armes nucléaires, comme des pièces servant au cycle d’enrichissement de l’uranium.
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Posté Le : 04/11/2006
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com