Algérie

Projet de relance de l'aviculture


Cette fois sera-t-elle la bonne ' C'est la question que d'aucuns se posent, après une nouvelle tentative initiée mercredi dernier, de relancer l'aviculture à travers la wilaya. Ce qui permettrait enfin de rentabiliser le flambant neuf abattoir avicole livré en janvier '1997 à l'ex-ORAVIO, l'actuel Groupe Avicole Ouest (GAO). Cette gigantesque usine édifiée à Aïn Kihel pour une enveloppe financière de 440 millions de DA, n'a jamais transformé le moindre poulet, hormis ceux confiés à son processus de production lors des essais techniques. Cette fois-ci encore, les autorités locales ont saisi le GAO pour favoriser une formule de partenariat entre lui et les agriculteurs sachant que sur les 347 unités avicoles existantes, d'une capacité de production totale de trois millions de poulets par an, il n'y a qu'un tiers en activité. Il y a lieu, en effet, de savoir que, depuis quatre années, il n'y a plus d'importation de poussins pour alimenter les batteries, ce qui est en partie à l'origine du renchérissement du prix de la viande blanche.Le GAO s'est déclaré disposé à fournir aux aviculteurs le poussin, l'aliment volaille, le traitement pour la protection sanitaire ainsi qu'un soutien technique contre la livraison de leur production en exclusivité à son abattoir. Pour leur part, les agriculteurs ont proposé 190 DA le prix de vente du kg de leur poulet, ce qui ne fait pas l'affaire du GAO, ce dernier estimant qu'au bout de la chaîne, le prix du poulet au consommateur avoisinerait 270 à 280 DA, ce qui ne relancerait pas la consommation et ne permettrait pas l'écoulement de la production. La DSA, qui s'est engagée auprès de son ministère sur un contrat programme devant faire évoluer la production actuelle de 23 840 q à 53 370 q en 2014, a proposé un nouveau round de discussions entre les aviculteurs et le GAO.La transformation des sous-produitsLes représentants de ce groupe devront cependant rattraper la bévue commise mercredi pour s'être présentés très tardivement à la rencontre, ce qui dénote un manque de sérieux, voire de mépris à l'égard des agriculteurs. En effet, ces derniers, qui avaient laissé en plan leurs travaux et étaient venus pour la plupart de loin, et très tôt selon les habitudes rurales, n'ont pas apprécié que les représentants du GAO aient d'abord rendu visite aux autorités de wilaya, ce qu'ils auraient pu accomplir la veille ou après leur rencontre. Ils ont en conséquence intérêt à effacer cette impression s'ils veulent réellement mettre en marche une usine qui a eu la malchance d'être livrée au moment du déclin de l'aviculture sous l'effet conjugué du terrorisme et d'un renchérissement colossal des facteurs de production à partir de 1995.Pour rappel, l'ex-Oravio avait consenti son investissement en 1991 à la suite d'un boom de l'élevage avicole dans la région. A cet égard, la capacité de transformation de l'abattoir est de 3 000 poulets/heure, soit 500 000 poulets/mois et l'équivalent de 800 tonnes de farine pouvant être intégrées dans l'aliment de bétail par la transformation des sous-produits (le sang, les plumes, les pattes et les têtes de poulets). Quant à la viande, elle est transformable par l'abattoir en poulet/barquette, poulet fumé et saucisson de poulet. Enfin, au plan social, sa mise en marche générerait 120 emplois directs et 500 autres en amont.
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