Outre les oliveraies, l’emprise du projet engloutira pour la seule commune d’Ouzellaguen une vingtaine d’habitations et une partie d’une unité industrielle. Pour moderniser la voie ferrée une enveloppe financière de l’ordre de 106 milliards de dinars lui a été dégagée et le délai fixé pour sa livraison est estimé à 60 mois.
Le projet portant réhabilitation et modernisation des installations ferroviaires de la ligne reliant Béjaïa à Beni Mansour sur un linéaire de 87 km vient d’enregistrer un nombre important d’oppositions des propriétaires terriens à exproprier.
Les mécontents n’ont pas manqué de se rendre au siège de l’APC d’Ouzellaguen, où les plans du tracé de la voie ferrée ont été affichés au public, pour manifester leur opposition au projet en émargeant sur le registre de doléances réservé à cet effet. Près de trois cent oppositions ont été enregistrées pendant les cinq jours impartis à cette enquête publique.
Pour certains, «ce deuxième tracé occasionne énormément de dégâts collatéraux par rapport au premier relativement acceptable mais abandonné pour des raisons qu’on ignore».
D’autres considèrent que «la servitude d’utilité publique évaluée à 70 mètres est excessive».
Outre les oliveraies, l’emprise du projet engloutira pour la seule commune d’Ouzellaguen une vingtaine d’habitations et une partie d’une unité industrielle. La gare ferroviaire sera déplacée d’une centaine de mètres vers l’est.
Une délocalisation que les opposants au projet ne comprennent pas dans la mesure où son site actuel est, estiment-ils, suffisamment vaste pour accueillir les installations nécessaires.
Le foncier se faisant de plus en plus rare, une pétition a été lancée pour recueillir le maximum d’oppositions à même d’inciter les pouvoirs publics à revoir l’étude.
Pour moderniser la voie ferrée une enveloppe financière de l’ordre de 106 milliards de dinars lui a été, pour rappel, dégagée et le délai fixé pour sa livraison est estimé à 60 mois. Prévus pour la fin de l’année en cours, les travaux de réalisation risquent de connaître du retard à cause de ces objections et d’autres qui ne manqueront pas de se manifester dans d’autres communes riveraines du tracé.
Si la population en général a hâte de voir ce projet de dédoublement du chemin de fer se réaliser dans les meilleurs délais, eu égard à l’importance capitale qu’il revêt pour le développement de la wilaya de Béjaïa, nombre de propriétaires terriens à exproprier espèrent, pour leur part, que les indemnisations soient satisfaisantes et versées quelques mois avant l’entame des travaux pour leur permettre de prendre leurs dispositions et ne pas se retrouver, du jour au lendemain, à la rue.
H. Aït El Djoudi
Posté Le : 10/07/2013
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: © Sami. K. ; texte: H. Aït El Djoudi
Source : El Watan.com du mercredi 10 juillet 2013