PROJET DE REALISATION DE L'USINE RENAULT EN ALGERIE Les insinuations de Xavier Driencourt

A en croire Xavier Driencourt, l'ambassadeur de France en Algérie, interpellé sur les déclarations faites par le patron de Renault, le Franco-Libanais Carlos Ghosn, à partir de Tanger où il avait inauguré aux côtés du roi Mohamed VI une usine du groupe industriel, il ne faut pas accorder de l'importance à ce qui se colporte.
«Les chiens aboient, la caravane passe», dira-t-il, concernant les propos controversés de Carlos Ghosn, tout en signalant au passage que ce n'est pas à lui de s'en mêler directement. Selon toute vraisemblance, la signature d'un accord de partenariat entre le constructeur automobile français et l'Algérie n'est pas pour demain. Et pour cause, les discussions entre les deux partenaires seraient plus «complexes» que l'on pourrait le croire. Les propos évasifs de l'ambassadeur de France en Algérie qui était, hier, en visite à Constantine, semblent confirmer ces appréhensions. Sinon comment interpréter l'exemple donné par ce dernier quand il évoque le cas de la Roumanie où la réalisation du projet avait pris cinq années. «Ce sont des discussions très compliquées entre partenaires algériens et un groupe industriel. Ça ne sort pas comme ça et ce n'est pas à moi de me mêler directement de ces discussions. Ils sont adultes», dira le représentant de l'Etat français en Algérie. Et de poursuivre comme pour expliquer la pénibilité d'une telle entreprise : «Créer un laboratoire pharmaceutique est déjà très difficile. Alors créer une filière automobile, c'est cent fois plus compliqué. Il nous faut de la main-d'œuvre qualifiée, des sous-traitants….» Cependant, Xavier Driancourt demeure confiant quant à la concrétisation du projet qui a fait couler beaucoup d'encre. «Il faut être optimiste», conclut-il.