Algérie

Projet de nouvelle Algérie et suspension des marches du Hirak



L'année 2020 qui s'achève, aujourd'hui jeudi, a été, sur le plan politique, celle de l'entame du projet de la nouvelle Algérie par le chef de l'Etat dès le début de sa mandature au lendemain des élections du 12 décembre 2019.M. Kebci - Alger (Le Soir) - Un chantier que Abdelmadjid Tebboune a entamé par la mise sur pied, le 8 janvier dernier, d'un comité de 15 experts piloté par le Dr Ahmed Laraba à l'effet d'élaborer un projet d'une nouvelle Constitution.
Un délai de deux mois a été donné à ce panel dans le but d'établir des propositions pour le nouveau texte de loi, qui permettra d'asseoir une nouvelle gouvernance en Algérie.
Une révision profonde de la Constitution qui, pour rappel, figure parmi les engagements électoraux de Tebboune durant la campagne électorale pour le scrutin de décembre 2019.
Un délai que ledit comité a respecté puisque le chef de l'Etat a reçu, le 24 mars dernier, la mouture de l'avant-projet sur les amendements proposés dans le cadre des sept axes contenus dans la lettre de mission de Tebboune.
Sauf qu'entre-temps, l'apparition à cette période de la pandémie de coronavirus a contrarié sérieusement le projet. Ce qui a fait qu'à défaut de rencontres autour de ce projet, la présidence de la République a été contrainte de se contenter de distribuer le document aux personnalités nationales, chefs de partis, de syndicats, d'associations et d'organisations de la société civile, ainsi qu'aux médias.
Avec au bout, pas moins de 5 018 propositions formulées par des personnalités nationales et des chefs de partis politiques, ainsi que des syndicats et des représentants de la société civile sur la base desquelles la mouture finale a été adoptée le 6 septembre en Conseil des ministres avant d'être approuvée par le Parlement par ses deux Chambres, le 10 et le 12 du même mois.
Suite à quoi, le chef de l'Etat a convoqué, le 16 septembre, le corps électoral pour le référendum du 1er novembre. Un rendez-vous qui a été marqué du sceau d'une bouderie historique puisque seuls 23,7% des électeurs y ont participé et seulement 66,8% des voix exprimées ont adopté ledit projet.
Et depuis, ledit texte, objet d'une polémique avec des appels incessants pour une lecture politique de ce boycott, est toujours en attente de publication dans le Journal officiel. Le chef de l'Etat devra le signer au préalable, lui qui a regagné le pays avant-hier mardi au bout d'une convalescence en Allemagne, depuis la fin du mois d'octobre dernier.
Et dans sa sortie via Twitter le 13 décembre dernier, le chef de l'Etat avait remis au goût du jour son projet, ordonnant au même comité d'experts d'accélérer ses travaux pour finaliser le projet d'amendement de la loi portant régime électoral dont il l'a chargé en octobre dernier.
Ceci dans la perspective de la tenue, comme promis par Tebboune, d'élections législatives puis locales anticipées initialement prévues pour la fin de l'année en cours avant de se voir reportées en raison principalement de la pandémie de la Covid-19, mais surtout de la maladie et de la convalescence prolongée du chef de l'Etat.
Suspension des marches hebdomadaires
Autre événement politique majeur de cette année, la suspension des marches du mardi et du vendredi, en vigueur dans l'ensemble des wilayas du pays depuis le 22 février 2019.
À la mi-mars, les acteurs les plus en vue du mouvement populaire de même que des personnalités, des acteurs politiques, des syndicaux et des représentants de la société civile dans ses divers segments ont, en effet, appelé à surseoir à ces manifestations bihebdomadaires à l'effet de prendre conscience de la dangerosité de la pandémie de coronavirus qui venait de faire ses toutes premières victimes dans le pays, estimant que le «Hirak est une idée et une idée ne meurt jamais».
M. K.


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