Algérie

Projet de loi sur les hydrocarbures, la grosse inquiétude du FFS Il a réuni hier ses élus à Constantine



Projet de loi sur les hydrocarbures, la grosse inquiétude du FFS                                    Il a réuni hier ses élus à Constantine
Photo : Riad
De notre correspondant à Constantine
A. Lemili

Ali Laskri a rencontré hier les élus du Front des forces socialistes au palais de la culture Malek-Haddad. Cette rencontre concernait en fait un ultime réglage avant la tenue de la Conférence nationale des élus, prévue pour les 8 et 9 février 2013 à Alger. Trois cadres interviendront successivement pour une adresse spécifique à l'endroit de l'assistance. Celle du Pr. Aberkane Abdelhamid chaleureusement applaudi et qui se fera dans un contexte de guest star plutôt qu'inscrite dans le fil de la rencontre elle-même.
Ceci étant, le premier responsable de la fédération de Constantine, en l'occurrence Abdelmalek B. dira tout le «bien» sur les fondements asynchrones des textes de loi et plus particulièrement de la dernière mouture du Code communal, comme il évoquera la distanciation prise avec une décentralisation, laquelle de tout temps, n'aura finalement été qu'une vue de l'esprit. «Le pouvoir préférant isoler les élus locaux et les couper de tout lien ombilical avec les citoyens.» Abdelhamid Abbas, représentant de la fédération de Bordj Bou Arreridj a préféré revenir sur la rumeur qui a circulé sur la légitimité des élus de la wilaya au nom de laquelle il parle, tout en soulignant que «le FFS est définitivement ancré dans la région comme en témoigne le nombre d'élus, celui des communes à majorité FFS et ceux (élus) dont il dispose au sein de l'Assemblée nationale». Mlle W. Hamrouche, députée, axera, avec la plus grande passion, son intervention sur le projet de loi sur les hydrocarbures dont elle dénonce la scélératesse dont la perte de souveraineté à laquelle s'expose le pays si celle-ci (la loi) est adoptée. Elle mettra en garde sur l'aventurisme dans lequel s'engage l'Algérie en émettant le désir de recourir au gaz de schiste comme potentielle alternative à l'épuisement des ressources naturelles disponibles et cela sans que ne soit pris à témoins, experts, société civile, formations politiques soucieuses du problème évoqué.
Un dossier sur lequel se bat à hauteur de l'Assemblée populaire nationale le groupe parlementaire du FFS.
Un dossier qui semble effectivement constituer l'un des plus grands soucis du Front dans la mesure où le secrétaire général entamera son intervention dans le sillage de la députée en regrettant non sans sincérité que «les médias soient passés à côté d'un évènement majeur pour l'avenir du pays en se focalisant sur les guéguerres internes des partis politiques. Seuls deux quotidiens ont évoqué en entrefilet nos préoccupations».
Ali Laskri allant jusqu'à se poser la question «la presse algérienne est-elle à ce point neutralisée '», suggère la nécessité pour tous d'avoir un intérêt accru au sujet, compte tenu de l'importance stratégique qu'il revêt pour les générations à venir. «Nous allons par ailleurs convoquer une convention nationale à laquelle seront conviés tous les primoacteurs à savoir la société civile, les politiques, les experts. Quoi qu'il en soit, nous en faisons notre cheval de bataille tant que l'opportunité de faire partie du Parlement nous sera acquise.» Le projet de loi sera soumis aux parlementaires le 21 janvier prochain. Pour le secrétaire général du FFS : «Il est évident qu'avec la majorité que nul n'ignore et les pressions exercées sur le reste des députés, la loi va être votée. C'est pour cela que nous sollicitons un report en rappelant qu'il n'y a aucune raison de se précipiter compte tenu des disponibilités actuelles en ressources du sous-sol.»
Auparavant, W. Hamrouche avait insisté sur l'instabilité juridique sur laquelle repose le secteur de l'énergie en Algérie, depuis la nationalisation des hydrocarbure en 1971, comme elle s'est interrogée sur la politique globale d'exploitation, de fiscalisation et de l'absence d'une transparence dans la gestion d'un secteur lequel, est-il besoin de le rappeler constitue l'essentiel des recettes du pays.
Enfin au cours de son intervention, A. Aberkane, P/APC du Khroub soulignera de manière sentencieuse «' l'obligation de résultats à laquelle est désormais soumis le FFS, formation politique qui est parvenue à convaincre les électeurs. Il faudra partir du principe qu'il existe un fossé énorme entre les assemblées élues et les citoyens. Dans la wilaya de Constantine, près de 80% des personnes en âge de voter ne se sont pas rendu aux urnes. C'est aussi ceux-là qu'il faudrait convaincre en apportant la preuve de nos compétences et surtout en matérialisant les engagements pris pour les cinq années à venir».La suite de la rencontre s'est faite à huis clos.


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