Des membres du Conseil de la nation ont salué, mercredi à Alger, la teneur du projet de loi relatif à la prévention et à la lutte contre les crimes d'enlèvement, insistant sur l'application de la peine capitale à l'encontre des auteurs de ces crimes pour endiguer cette forme de criminalité.Dans ce sens, les membres Ahmed Bouziane et Mohamed Ben Toba du tiers présidentiel ainsi que Fateh Talbi du Rassemblement national démocratique (RND) ont appelé à "appliquer la peine de mort et ne pas se contenter de la prononcer, étant l'unique moyen pour dissuader ce type dangereux de criminalité".
De leur côté, les membres Mohamed Zakaria (Tiers présidentiel) et Dhiaeddine Blehabri (Front de libération nationale, FLN) ont insisté sur l'application "effective" de la peine capitale à l'encontre des auteurs de ces crimes, pour "freiner de type de crime étranger à notre société".
Ils ont souligné l'importance de l'élaboration d'études sociales pour déterminer les causes de ces crimes d'enlèvement, à travers la mobilisation de psychologues, sociologues et différents intervenants, insistant sur l'impératif d'organiser des campagnes de sensibilisation avec la participation de la société civile.
"Il faut appliquer les peines maximales à l'encontre des auteurs d'enlèvement, y compris la peine capitale", a martelé le membre Abdekader Grinik (FLN) qui qualifie cela de "revendication populaire" à appliquer sur le terrain.
Dans son rapport préliminaire, la Commission des affaires juridiques, administratives et des droits de l'homme a affirmé que le texte "intervient pour combler le vide juridique enregistré dans la législation nationale en matière des crimes d'enlèvement, notamment à la lumière de l'exacerbation de ce crime dans notre pays".
Elle a également salué la teneur de ce projet de loi, soulignant, à ce propos, la nécessité de la stricte application de ses dispositions, afin de lutter contre ces crimes et de dissuader les criminels.
Dans la matinée, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Belkacem Zeghmati avait présenté le projet de loi relatif à la protection et la lutte contre les crimes d'enlèvement devant les membres du Conseil de la nation, et ce lors d'une plénière présidée par Salah Goudjil, président par intérim du Conseil, en présence de la ministre des Relations avec le Parlement, Basma Azouar.
M.Zeghmati a affirmé, dans ce cadre, que ce texte de loi vise à "adapter la législation nationale au développement du crime sous toutes ses formes", soulignant que les crimes d'enlèvement, un phénomène "étranger à notre société et contraire à nos valeurs", figurent parmi "les crimes les plus dangereux auxquels fait face le monde aujourd'hui, notamment avec l'utilisation des technologies modernes".
Criminalisant toutes les formes d'enlèvement, le texte prévoit des peines sévères allant jusqu'à la perpétuité ou la peine capitale selon la gravité du crime commis et ses répercussions, outre une amende allant jusqu'à deux (2) millions DA.
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Posté Le : 25/11/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Algérie Presse Service
Source : www.aps.dz