«Un taux de croissance estimé à 4,3% est prévu au titre du projet de loi de finances pour l'année 2024, signe d'une relative reprise de l'économie nationale, tandis que le volume du Produit national brut devrait atteindre les 233 milliards de dollars», a déclaré, hier lundi, Seddik Bakhouche, membre de la Commission des finances et du budget de l'Assemblée populaire nationale (APN). Intervenant sur les ondes de la Radio nationale, Seddik Bakhouche a estimé qu'il s'agit là «d'indicateurs positifs par rapport aux deux dernières années».Attribuant l'enregistrement de ces résultats au fait que l'économie nationale «a commencé à se redresser relativement, en raison de l'amélioration des indicateurs généraux de la croissance économique mondiale après des années difficiles dues à une perturbation des chaînes de production, résultant de la pandémie de Covid-19, des effets géopolitiques de la guerre russo-ukrainienne et de l'augmentation des coûts de transport». «Cela a entraîné une baisse de la production nationale et une hausse des prix, en particulier des matières premières et des denrées alimentaires, mais l'Etat était présent et a continué à dépenser afin de protéger le pouvoir d'achat des citoyens, d'augmenter les salaires des travailleurs et de préserver le caractère social de l'Etat grâce à des transferts sociaux massifs», a-t-il déclaré. Le membre de la Commission des finances et du budget de la chambre basse du Parlement, a également expliqué que la loi de finances 2024 a identifié certaines priorités, notamment «le soutien à l'investissement, la garantie de la conformité fiscale, la lutte contre la fraude et l'évasion fiscale, l'élargissement de l'assiette fiscale, la mobilisation des ressources et des facilités fiscales, la simplification des procédures, la préservation du pouvoir d'achat des citoyens ou encore le parachèvement du processus de numérisation du pays». L'invité de la Radio a révélé que le projet de loi de finances prévoit l'instauration d'une nouvelle redevance de solidarité pour les collectivités territoriales, qui est perçue en déduisant 1,5% des activités minières et 3% du total des activités liées au transport de carburant par oléoducs pour compenser la redevance sur l'activité professionnelle (TAP) annulée par le président de la République, ce qui a permis au Trésor public de bénéficier de 220 milliards de dinars au profit des communes, des wilayas et du Fonds de solidarité et de la garantie des collectivités locales. Dans le même contexte, «le PLF 2024 prévoit également l'exonération de la taxe sur la valeur ajoutée sur la vente de poissons produits localement pour soutenir la pêche, en plus de renforcer le contrôle des bénéfices des entreprises étrangères opérant en Algérie en les obligeant à déposer des déclarations annuelles sur les taux de change applicables sous peine d'amendes estimées à 2% du chiffre d'affaires, dans le cadre de la lutte contre l'évasion fiscale dans le cadre de l'effort de justice fiscale en Algérie», a encore déclaré Seddik Bakhouche.
Pour ce dernier, «le PLF 2024 a approuvé des incitations pour les promoteurs immobiliers afin d'encourager l'achèvement des projets de logements enregistrés dans les délais légaux en convertissant la concession en dérogation, ceci afin de faire face au dilemme du retard dans l'achèvement des projets et de permettre le lancement de nouveaux programmes, ce qui permettra au Trésor public de déterminer la valeur réelle de la propriété en temps opportun», a-t-il conclu.
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Posté Le : 28/11/2023
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : El Houari Dilmi
Source : www.lequotidien-oran.com