Algérie

Projet de loi de finances 2010 : Le déficit budgétaire sera amorti par le fonds de régulation



Le déficit prévisionnel du budget de l'Etat devrait être amorti par le fonds de régulation des recettes, alimenté par le différentiel entre le prix de référence du baril et les recettes réelles de la fiscalité pétrolière, soutient Karim Djoudi, ministre des Finances, en réponse à une question d'El Watan sur les voies et moyens pour combler ledit déficit. M. Djoudi intervenait hier en marge de la séance plénière consacrée au débat sur le texte du projet de la loi de Finances pour l'année 2010, présenté devant le Conseil de la nation. Calculé sur la base d'un baril de pétrole à 37 dollars, le budget de l'Etat devrait afficher un déficit de 8,4% du PIB pour 2010. « Il n'y a pas de contraintes majeures en matière de financement à moyen terme », rassure le ministre, estimant que le gouvernement dispose, plutôt, d'un panel de possibilités de financement. « La conjugaison du rythme des dépenses inscrites, les recettes additionnelles logées dans le fonds de régulation des recettes établi à hauteur de 40% du PIB et la réduction de la dette publique interne (-1% du PIB), nous permettra d'avoir un panel de possibilités pour le financement », explique le premier argentier du pays.Cette épargne évitera à l'Algérie, ajoute-t-il, de recourir à l'endettement externe. Au chapitre des dépenses, le budget d'équipement (3022 milliards de dinars) dépasse celui de fonctionnement (2838 milliards de dinars). Le niveau des importations, selon le texte en question, devrait être maintenu à hauteur de 37 milliards de dollars, en légère baisse par rapport à 2008. Le projet de loi de finances repose sur un taux de croissance prévisionnel du PIB de 4%, un prix moyen du baril de pétrole à 37 dollars et un taux d'inflation de 3,5%. De nombreux sénateurs n'ont pas manqué par ailleurs de critiquer cette expansion budgétaire. « Le déficit du budget de l'Etat risque de donner un coup fatal aux équilibres budgétaires, notamment dans un contexte marqué par la baisse des recettes pétrolières. Le texte de la loi de finances tel qu'il est conçu est aventurier. Il faut agir selon une méthode pragmatique en rationalisant les dépenses publiques », plaide le sénateur Mohamed Zakaria.Même son de cloche chez Abdelkrim Abbaoui, sénateur du RND. « Les taxes constituent un fardeau sur les entreprises nationales et encouragent les opérateurs à verser dans le marché parallèle. Il faut régulariser la situation des commerçants irréguliers », dira-t-il. Boualem Dramchini, sénateur du même parti, s'en est pris au système bancaire. « C'est un système vieillot et compliqué. Les opérateurs n'y trouvent pas leur compte », précise-t-il. Notons que le projet de loi de finances pour l'année 2010 a été adopté le 1er décembre par les députés de l'APN. Soumis hier au Conseil de la nation, le texte devrait être signé par le président Abdelaziz Bouteflika au plus tard le 31 décembre. Les nouvelles dispositions de la loi de finances entreront en vigueur le 1er janvier 2010.


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