Algérie

Projet de loi de finances 2008


Le RCD boycotte l?opération de vote Le RCD ne dérogera pas à la règle en matière de contestation. Il envisage de boycotterla séance de vote du projet de loi de finances 2008 prévue pour aujourd?hui. La formation de Saïd Sadi, selon les dires de M. Ferdjallah, n?acceptera jamais d?« assumer une dérive qui portera énormément préjudice à la chambre basse ». De l?avis de notre interlocuteur, le projet de loi de finances 2008 a été proposé et mis en débat par le gouvernement à l?Assemblée en violation de l?article 160 de la Constitution qui stipule que le gouvernement rend des comptes, à chaque chambre du Parlement, de l?utilisation des crédits budgétaires qu?elle lui a votés pour chaque exercice. « Nous avons accepté de prendre part au débat pour dénoncer cet état de fait et exprimer notre point de vue par rapport à cette question. M. Saïd Sadi a alors exigé lors de son intervention le respect de cette disposition et la présentation du bilan de l?exercice précédent, faute de quoi nous boycotterons la séance », a expliqué M. Ferdjallah. Ce nouveau reniement éthique et politique est qualifié de très grave par le RCD parce qu?il consacre l?abus d?autorité érigé en mode de gouvernance et rappelle que le pouvoir exécutif soumet et implique le pouvoir législatif dans une gestion dominée par l?improvisation et la prédation. Le RCD prend date de ce manquement et décide alors de boycotter le vote de la loi de finances 2008. « Nous refusons d?être complices d?une dérive qui discrédite davantage une institution supposée veiller au respect de l?esprit et de la lettre de la première loi du pays », explique le groupe parlementaire du RCD dans un communiqué rendu public. « Le Parlement est devenu une chambre d?enregistrement et nous ne pouvons cautionner cette situation », fera remarquer M. Ferdjallah qui explique que ni la souveraineté d?une institution ni la crédibilité de l?Etat encore moins la dignité de la nation n?ont suscité un minimum d?autonomie dans une assemblée recrutée à travers les réseaux clientélistes pour servir d?alibi à une administration policière tentaculaire. « Faute de pouvoir peser contre les décisions dilapidant la ressource nationale et hypothéquant la stabilité de l?Etat, notre parti sera le témoin vigilant dans un combat, certes, inégal mais qui rend d?autant plus impérieuse l?information et l?association de l?opinion publique dans cette phase de régression généralisée qui, si elle devait durer, ébranlerait la patrie », a soutenu M. Ferdjallah.
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