Algérie

Projet de loi de finances 2008



Progression de 22% du budget de fonctionnement Le projet de loi de finances est élaboré sur la base d?un prix de baril de pétrole brut à 19 dollars, un taux de change de 72 DA pour un dollar. Les prévisions tablent sur une croissance globale de 5,8% (6,8% hors hydrocarbures), et un taux d?inflation cible de 3% (en valeur courante, le PIB se situerait à 6864 milliards de dinars). Le PLF 2008 prévoit des risques inflationnistes, durant l?année, sur l?indice des prix à la consommation. « Ces risques proviendraient notamment de l?application du nouveau système de rémunération dans la Fonction publique et ses effets de contagion sur des rémunérations dans la sphère économique ; facteurs générateurs de pression sur la demande domestique de consommation. » Mais dans le même temps, on considère que ces risques inflationnistes seront contenus par la réduction des coûts douaniers (droits de douanes et TVA à l?importation), découlant de l?entrée en vigueur, dès septembre dernier, de la deuxième phase de démantèlement tarifaire dans la cadre de l?accord d?association avec l?UE. Les exportations des hydrocarbures s?établiront à 18,5 milliards de dollars tandis que les importations de marchandises progresseraient, en dollar courant, de 10% pour atteindre le niveau de 26 milliards de dollars. Ce projet se caractérise principalement par la progression sensible du budget de fonctionnement qui atteint 2018 milliards de dinars (+ 22,1%) notamment sous le double effet de la révision du système des rémunérations dans la Fonction publique et de l?application des mesures sociales déjà introduites dans la LFC 2007 (pensions aux handicapés et indemnités salaire unique). Les investissements publics appréhendés à travers les allocations de ressources se maintiennent aux mêmes niveaux que ceux des années antérieures à 2008. Le budget d?équipement se stabiliserait ( 2294,1 milliards de dinars en 2007 et 2 304,9 milliards dinars en 2008). Les recettes budgétaires progressent de 5,1% par rapport à l?année 2007, passant de 1831,3 milliards de dinars à 1924 milliards de dinars en 2008. Tandis que les dépenses budgétaires, en accroissement de 9,5%, s?élèveraient à 4 322,9 milliards de dinars. La croissance économique sera tirée principalement, note le texte, par les secteurs du BTPH et des services. Le déficit global du Trésor sera financé par le Fonds de régulation des recettes, dont les disponibilités sont par ailleurs sollicitées pour le désendettement interne de l?Etat. L?on note par ailleurs que les déficits budgétaires ( - 34,95%) et le déficit du Trésor ( - 30,72%) baisseraient respectivement à -12,2% et à -3%, si l?on prélevait 1561 milliards de dinars du FRR. Mais il convient enfin de préciser que les déficits en question sont des déficits artificiels dès lors que les prix du brut dépassent allégrement le prix de référence de la loi de finances qui est de 19 dollars.


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