Projet de logements collectifs transformé' en villas

Ils tombent des nues les chercheurs du Centre de développement des technologies avancées (CDTA). En lieu et place des 200 logements collectifs, projet dédié initialement aux personnels, il n'en subsiste que 104, dont 51…
villas ! L'arithmétique n'y est vraiment pour rien dans ce cas qui s'apparente, pour le moins, à  de l'abus de biens sociaux. «Nous sommes victimes d'une injustice, d'une escroquerie», se disent les membres du collectif des chercheurs permanents du CDTA.
L'Etat leur a cédé, en date du 15 juin 1993, un terrain d'une superficie de 2 hectares, «prévu tel que précisé dans l'acte de cession, soulignent-ils, pour la construction de 200 logements collectifs». Le terrain a été cédé à  350 DA/m2, soit au quart des prix pratiqués par les communes envers les particuliers à  la même époque.
La coopérative, constituée à  l'effet de réaliser ce projet, aurait usé, d'après le collectif, de «moyens détournés», afin de limiter, dans un premier temps, le nombre de logements à  104. Le plan de construction réserve 70% du terrain à  12 blocs contenant 4 villas jumelées de 300 à  500 m2 chacune, et ce, à  la place de 12 bâtiments de 12 à  16 logements (F4 ou F5) de 100 m2 chacun, «ce qui aurait pu résorber tous les besoins du centre».
Pis, la moitié des 51 villas est destinée à  des coopérateurs «externes» au CDTA. «Est-il normal, s'interroge le collectif, que sur un terrain destiné au personnel du CDTA, seuls 50 éléments en bénéficient, alors que les 50 autres sont des externes (au centre) '»
Après de longues démarches auprès de l'administration locale, requêtes aux hauts dirigeants, le collectif obtient l'arrêt des travaux. L'affaire est en justice et les chercheurs permanents du CDTA ne désespèrent pas de retrouver les toits volants de leurs très hypothétiques maisons. Le collectif fait appel au président de la République, demande une «commission d'enquête» et que les fameuses haciendas soient réaménagées en habitations de type F5 ou même… F4 !