Algérie

Projet de la voie ferrée à Ras El Ma



Les habitants s?opposent au tracé Les habitants du quartier populeux d?El Brinssa, dans la localité de Ras El Ma, craignent que le lourd dossier des titres de propriété non régularisés ne soit, encore une fois, relégué aux calendes grecques. « J?ai versé un acompte en 1986 pour l?acquisition d?un terrain auprès de l?agence foncière et j?attends toujours qu?on régularise ma situation », signale un citoyen du quartier au wali, en visite hier dans la région. Plusieurs commissions ont été instituées depuis le temps et aucune d?entre elles n?a pu démêler cet écheveau urbanistique, confient des citoyens rencontrés à Ras El Ma (ex-Bedeau). Cette situation touche, expliquent-ils, près d?un millier de foyer. « Quelque 700 dossiers sont en cours de régularisation. Une commission ad hoc s?en occupe », indique le chef de Daïra de Ras El Ma, qui fait remarquer que le quartier de Brinssa (75 hectares) a, au fil des années, pris forme en dehors de toutes normes d?urbanisation. « C?est un quartier entièrement déstructuré qui a nécessité une opération d?aménagement d?envergure », dit-il. Pour ce faire, une enveloppe de 23 milliards de centimes a été débloquée pour les travaux d?amélioration urbaine, selon le chef de Daïra. Lancés cette semaine, ces travaux porteront sur l?aménagement extérieur des habitations, sur l?éclairage public, l?assainissement et l?alimentation en eau potable (AEP). « J?espère que la qualité des travaux sera égale à l?effort financier consenti par l?Etat », susurre un jeune universitaire à un membre de la délégation qui accompagne le wali, Mokhtar Bentabet. Colère A une centaine de mètres de Brinssa, un groupe de citoyens saisissent la présence du wali pour soulever le problème épineux de la voie ferrée qui traversera, dans quelques mois, la ville garnison de Ras El Ma. « Les fortes vibrations que provoquera le passage du futur train font craindre le pire ». Les travaux de terrassement en cours auraient provoqué des fissurations à de nombreuses habitations bordant la voie ferrée, signalent des citoyens qui réclament la modification du tracé du futur tronçon d?une longueur de 1,3 km. Pour le directeur des Transports, l?évitement de la ville est « techniquement impossible ». « Le bureau d?études a, après l?étude de plusieurs variantes, abandonné l?idée d?une voie d?évitement », affirme le même responsable, ajoutant que le projet de la voie ferrée ne « représente aucun danger » pour les riverains. Selon lui, la réalisation en cours d?un mur de clôture de 3 mètres de hauteur, de passerelles et de trémies vise à « prévenir tout risque d?accident ou de dégradation des habitations situées en bordure de la voie ferrée ». Une réponse qui ne semble pas avoir convaincu les plus récalcitrants. Ces derniers estiment que les pouvoirs publics doivent produire les garanties nécessaires à même d?écarter tout danger pour la population.


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