Le projet de la nouvelle loi sanitaire sera bientôt examiné lors d'un Conseil des ministres avant de passer au vote des parlementaires. Selon le ministre de la Santé, 70% des textes d'application de cette nouvelle loi sont d'ores et déjà prêts. Boudiaf prendra dès samedi prochain la route pour défendre et expliquer son projet à la population et au personnel de la santé.Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - La nouvelle loi sanitaire ne tardera pas à voir le jour. Pour accélérer son application, le ministère de la Santé n'a pas attendu le vote de ladite loi pour préparer ses textes d'application. Abdelmalek Boudiaf a annoncé hier, lors d'une visite dans la capitale, que 70% des textes d'application de la nouvelle loi sanitaire sont déjà prêts. Ceci pour une mise en œuvre effective.«Chaque semaine nous préparons un texte d'application, une fois le projet de loi voté par les deux Chambres de parlement, les textes sont prêts à être mis en œuvre. Nous avons fait beaucoup de comparaisons avec les systèmes de santé des autres pays et nous avons pris ce qui peut s'appliquer chez nous pour moderniser le secteur et garantir l'accès aux soins», a souligné le ministre de la Santé. D'ailleurs, pour expliquer et défendre son projet, Boudiaf entamera à partir de samedi prochain des rencontres régionales dans les wilayas du pays.Les gestionnaires des polycliniques privées seront de la partie et viendront pour exposer leur travail. «Il existe plus de 34 900 lits dans le privé, c'est un pourcentage important dans ce secteur qui joue son rôle de complémentarité avec le secteur public. Je veux les accompagner et il n'est pas question de les laisser perdus comme c'est le cas actuellement», a indiqué Boudiaf. Le ministre qui s'est déplacé hier, pour la deuxième journée consécutive, dans les établissements de santé d'Alger (Bologhine, Ben Aknoun,) a demandé aux professeurs chefs de service de s'impliquer dans l'externalisation des spécialités notamment dans la gynécologie obstétrique. D'ailleurs, dit-il, pour améliorer la prise en charge des femmes enceintes dans les maternités, 530 lits, mère-enfant sont en cours de réalisation dans la capitale, (150 dans la ville de Douéra, 150 à Baïnem, 150 à Rouiba et 86 à Baba Hassen). «Il n'y a pas eu de réalisation de nouveaux lits depuis 1981 dans la capitale, ce qui a engendré cette situation que vivent les femmes dans les maternités», a noté le premier responsable du secteur.Pour changer les choses, Boudiaf demande l'implication de tout le personnel de la santé. «Je demande de la conviction et de l'engagement et j'imposerai ça au personnel de la santé, je vous demande de m'aider pour changer l'image qui vous colle à la peau actuellement, des gens qui ne travaillent pas», a demandé le ministre qui a relevé aussi le problème des départs en congé.«Il n'est pas normal que l'on libère tout le personnel en même temps durant les mois de juin, juillet et août, une période qui connaît un pic en particulier pour les accouchements», a indiqué le ministre qui veut désormais aller vers le système de l'évaluation.«La gratuité des soins n'est nullement remise en cause»Le ministre de la Santé continue de répondre à ses détracteurs à propos de la remise en cause de la gratuité des soins. Boudiaf rappelle que la nouvelle loi sanitaire assure la gratuité des soins. «La gratuité, c'est dans la Constitution et elle est rattachée à l'existence de l'Algérie et personne ne compte remettre en cause cet acquis», a-t-il encore déclaré.
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Posté Le : 09/09/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : S A
Source : www.lesoirdalgerie.com