Algérie

Projet de la Grande Mosquée d'Alger



Projet de la Grande Mosquée d'Alger
En septembre dernier, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, avait soulevé un retard des travaux estimé à sept mois.La Grande Mosquée d'Alger crée la polémique avant même son achèvement, prévu en 42 mois. La mise du projet sous la tutelle du ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville cache mal le retard constaté sur les lieux. Le ministre de tutelle, Abdelmadjid Tebboune a affirmé, hier à Alger, lors d'une visite sur le chantier, qu'«une réunion avec le bureau d'étude et l'entreprise en charge des travaux apportera les réponses au moindre détail». «Nous allons essayer de trouver des solutions consensuelles à partir d'aujourd'hui (hier, ndlr)», soutient-il.La visite opérée dans la matinée d'hier par M. Tebboune, accompagné du wali d'Alger, Abdelkader Zoukh, est la première du genre depuis que le projet est passé sous «la loupe» du ministère de l'Habitat. Les différents établissements de la future Grande Mosquée ont été inspectés, notamment les sous-sols où sont installés des procédés de haute technologie destinés à amortir les effets séismes.Il faut noter qu'au cours du mois de septembre, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, avait soulevé un retard des travaux estimé à sept mois.Le projet a été décrié par une partie de la société une fois programmé par le chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, vu son coût exorbitant. L'opposition à ce projet s'est faite ressentir dans la sphère médiatique une fois les travaux commencés, en août 2012. Mais sans réel impact. Seuls quelques activistes sur les réseaux sociaux ont présenté leurs argumentaires et ont essayé de mobiliser. Le principal motif est le montant élevé attribué à ce chantier : un budget initial d'un milliard d'euros. «Reste à savoir si ce chiffre ne sera pas surévalué», s'interroge-t-on.De son côté, l'entreprise chinoise chargée de la réalisation de la mosquée, China State Construction Engineering Corporation, a annoncé le recrutement de 3000 ouvriers pour combler le déficit en matière de main-d'?uvre.Des experts algériens ont cependant, à maintes reprises, mis en relief les incohérences d'un tel projet. Les uns rappelaient la sismicité élevée de la zone de Mohammadia, quartier dans lequel est en cours de construction la mosquée, tandis que d'autres considéraient le périmètre comme inondable.




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