PROJET DE LA CITE FINANCIÈRE D'ALGER Nouveau revers pour les Espagnols

La société espagnole FCC vient d'essuyer un nouveau revers. Hier, lors de l'ouverture des plis pour le projet de la cité financière de Belouizdad, l'offre de cette société a été jugée irrecevable en raison d'une différence d'interprétation d'un article du cahier des charges, élaboré par le maître d'œuvre, une filiale de la Cnep.
Partie pour arracher ce projet d'une enveloppe de 10 milliards de dinars (100 millions d'euros), FCC comptait se racheter par rapport au dossier de la Grande Mosquée d'Alger qui lui a été retirée bien qu'elle présentait avec Cosider et ETRHB, la meilleure offre financière. La séance d'ouverture des plis, organisée hier dans une agence de la Cnep à Baba Ahcène, aura été houleuse en raison de la contestation provoquée par la mauvaise adaptation du code des marchés publics au cahier des charges. Ainsi, après l'élimination de l'espagnole FCC, la commission a rejeté l'offre présentée par la société indienne Shapoorji Pallngi. Les employés de celle-ci ont commis l'erreur de placer un document (attestation de cautionnement) dans le pli de l'offre financière alors qu'il devait accompagner le dossier technique. Les palabres qui suivirent les décisions de la commission d'ouverture des plis n'auront servi à rien dans la mesure où ses membres se cachaient derrière des arguments techniques assez complexes. Au terme de cette séance, GETIM, la filiale de la Cnep, a retenu trois groupements pour la réalisation de son projet : les turcs de Cayi et Bilyap, Cevico (filiale de Cevital) avec les espagnols Isolux et enfin la société publique GESI-TP en collaboration avec les portugais de Teixeira Duante. Ces trois groupement seront appelés à se présenter une seconde fois pour l'ouverture des plis des offres financières. Pour rappel, la réalisation de la cité financière Belhaffaf a été décidée par le Premier ministre Ahmed Ouyahia et confiée à GETIM, qui a été créée spécialement pour la circonstance. Une enveloppe de 10 milliards de dinars lui a été accordée pour ce projet, considéré comme étant le plus important après celui de la Grande Mosquée d'Alger.