Projet de la cimenterie de sigus (oum-el-bouaghi) Où en est-on '

Annoncé depuis plus de trois ans, le projet de la cimenterie de Sigus n'a pas encore vu le jour mais semble, à voir ce qui se passe sur le terrain, en voie de concrétisation malgré la lenteur et le manque d'information.
Au départ, les 3 sites pour agrégats ont été octroyés à Orascom-construction par l'ANPM (Agence nationale du patrimoine minier) en vue de leur exploitation. L'un d'eux, au vu de ses spécificités a été choisi pour accueillir le projet d'une cimenterie, projet qui sera confronté à une opposition de la part des riverains, exploitants agricoles soucieux de l'avenir de leurs terres. Puis d'Orascom, aucune trace, on parla alors d'une société mixte Ciments Blancs d'Algérie, ensuite suivra un grand silence.
Finalement on a laissé entendre que c'est le groupe Lafarge qui a remplacé Orascom, cependant au niveau de la DEM (Direction de l'énergie et des mines de la wilaya), il n'existe aucun permis d'exploitation, aucun dossier au nom de Lafarge. Selon le P/APC de Sigus, le groupe qui a ouvert un bureau au niveau de la ville, a payé les propriétaires des terrains à raison de 300 millions l'hectare, rien qu'à la mi-septembre passé ; des propriétaires ont été contactés en vue d'être réglés au début du mois d'octobre en cours.
Pour le P/APC, les besoins du site se situent entre 60 et 90 hectares sans le côté montagne et ce projet, selon lui, va générer 600 emplois permanents et développer le commerce dans la ville. S'agissant de l'usine et de la pollution qu'elle peut occasionner, il s'est dit confiant : 'Je me suis déplacé à Sig à l'Ouest du pays et j'ai pu voir qu'en utilisant des filtres, on ne risque aucune pollution cependant ces filtres sont chers, ils coûtent jusqu'à 90 milliards de centimes l'unité'. Pour le directeur des services agricoles par intérim Kalli Lazhar, cela n'aura aucun impact négatif sur le travail agricole, en plus cela représente une disponibilité du produit (le ciment) au niveau de la wilaya, ce qui est important. De son côté, le directeur de l'environnement Khellouifi Rabah considère que cela ne pose aucun problème de santé publique ni pour l'agriculture, du moment que l'usine va être dotée de filtres. En attendant, rien n'a filtré sur ce projet, tout se passe à Alger, on ne sait même pas à quel niveau.
Nacer BENASSEM