Algérie

Projet de l'Hôpital de 240 lits : Les élus demandent une commission d'enquête



Le projet de l'hôpital de 240 lits n'en finit pas de susciter des interrogations quant aux raisons des retards enregistrés dans sa réalisation. Des retards qui ont généré près de 200 milliards de centimes de surcoûts.Mercredi dernier, des élus de l'APW ont demandé l'ouverture d'une enquête pour connaître les raisons de cette situation. Le vice-président de l'APW, Hamoud Ibaouni (FLN) s'est dit étonné des lenteurs que connaît le chantier, ajoutant que la population locale a grandement besoin de cet hôpital afin de réduire la pression sur les autres infrastructures de soins de la wilaya.
Un avis partagé par Yacine Merdas, du FNA qui, lui, a dénoncé l'opacité qui entoure la gestion de ce projet. «L'Etat a dégagé beaucoup d'argent pour cet hôpital. L'entreprise et le maître de l'ouvrage nous disent que les plans ne sont pas complets, alors que deux bureaux d'études ont déjà travaillé sur ce dossier, dont l'un d'eux a été engagé en 2015.
On a besoin de connaître la vérité, et qui est défaillant et pourquoi», a-t-il souligné. A noter que le projet a été confié à l'entreprise italienne CGF, début 2014. Il devait être livré en juin 2015, mais il n'a pas encore dépassé les 25% d'avancement. Son coût a été réévalué à trois reprises, atteignant 4,42 milliards de dinars (coût initial 3,34 mds). Selon nos sources, l'entreprise italienne n'a pas respecté certaines clauses du contrat et continue toujours à recourir à la sous-traitance.
Il y a quelques jours, on a constaté deux grues sur le chantier, alors qu'elle s'est engagée à ramener 8 bétonnières, 4 camions rétrochargeurs, un bulldozer, une centrale à béton, un niveleur et un compacteur cylindre, etc. Malgré cela, cette firme étrangère n'a jamais été inquiétée par le maître de l'ouvrage. Le responsable du premier bureau d'études dit avoir été écarté en 2015 pour avoir dérangé certains intérêts occultes et sommé CGF de respecter ses engagements. Il a été remplacé par Bertho, du groupe ETRHB Haddad, à l'issue d'une consultation où ce dernier était le mieux-disant.
Le choix de ce dernier semble répondre à des considérations autres que celles déclarées dans l'offre technique et financière. Cela surtout lorsque l'on sait que le directeur de la DSP, Fateh Haddad, n'est autre qu'un proche du président du FCE. Ce lien de parenté laisse en effet poser d'énormes questions quant aux raisons du maintien de l'entreprise italienne qui, malgré sa défaillance, s'est offert trois avenants depuis l'entame du projet en 2014.


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