Les habitants des quartiers de Djaafri et Bensaïdane, dans la commune de Réghaia (est d'Alger), ont maintenu hier leur refus du projet de décharge publique contrôlée, lors d'une rencontre qui a tourné à la protestation avec une délégation du ministère de l'environnement, a constaté un journaliste de l'APS.
Cette réunion, qui était centrée sur l'explication aux habitants de ces quartiers des objectifs de ce Centre d'enfouissement technique (CET), organisée au cinéma El Bey, de Réghaia, avait regroupé quelque 250 personnes de ces quartiers, deux cadres du ministère et la directrice gérant les CET de la wilaya d'Alger.
Le représentant du comité de quartier, Seddiki Ali, a indiqué à l'APS que «nous maintenons la protestation pacifique contre ce projet jusqu'à son annulation».
Il s'est cependant «démarqué des actes de vandalisme commis contre des équipements» de la SNTF.
Selon lui, «il n'y a pas eu d'enquête commodo incommodo, ni d'étude d'impact. La réglementation n'a pas été respectée dans le lancement de ce projet».
Des individus ont la semaine dernière déboulonné des poteaux de caténaires de la voie ferrée en face du quartier de Bensaïdane, bloquant automatiquement la marche des train électriques de la ligne Alger-Thénia.
Des équipes techniques de la SNTF ont été envoyées sur place pour rétablir la circulation des trains, alors que la direction a évoqué dans un communiqué «un acte de malveillance commis sur les installations ferroviaires entre Réghaia et Corso».
Et ceux qui étaient encore en fonction ont été littéralement soudés au sol, pour éviter qu'ils ne soient de nouveau déboulonnés.
Une présence discrète de gendarmes est maintenue sur ce site.
«Aujourd'hui, les habitants de ces deux quartiers sont venus pour dire «Non à ce projet», a indiqué M. Seddiki. Les habitants de ces quartiers ont empêché la tenue de cette rencontre qui se déroulait dans une salle de cinéma pleine à craquer et les représentants du ministère de l'environnement de leur expliquer la nature de ce projet. Le chef du projet de ce CET a indiqué par ailleurs qu'un ordre de service d'arrêt des travaux lui a été notifié par le ministère.
«Le troisième depuis 2011», a-t-il dit.
Le projet de ce CET, qui a connu plusieurs suspensions, a été lancé en 2006, et les habitants de ces quartiers manifestent depuis décembre 2012 pour son annulation ou sa délocalisation loin de la ville.
Par ailleurs, les trains tractés par des locomotives fonctionnant au diesel circulent toujours entre Alger et les grandes villes de l'Est. Les habitants de Thénia sont ainsi obligés de prendre ces moyens de locomotion, à défaut des trains électriques desservant la banlieue Est d'Alger.
Le trafic ferroviaire dans la banlieue Est d'Alger connaît depuis fin décembre 2013 des perturbations en raison du blocage récurrent de la voie ferrée entre Réghaia et Corso par des habitants qui protestent contre ce projet d'implantation d'une décharge contrôlée (CET) en face de leurs habitations.
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Posté Le : 17/03/2014
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : El Moudjahid
Source : elmoudjahid.com du lundi 17 mars 2014