Algérie

Projet d'évitement de la ville d'Azazga



Projet d'évitement de la ville d'Azazga
Le projet est qualifié de structurant par la direction en charge des travaux publics. D'une longueur de 8,5 km, l'axe autoroutier dont la réalisation est confiée à l'ETRHB et 4 ouvrages d'art (2 viaducs et 2 ponts) réalisés par l'ENGOA, le chantier est doté d'une autorisation de programme (AP) de 6,2 milliards de dinars.C'est l'un des plus importants projets des travaux publics en cours dans la wilaya de Tizi Ouzou, avec la rénovation de la RN12 entre Tizi Ouzou et Fréha, sur une trentaine de kilomètres. Une partie du projet d'évitement de la ville d'Azazga par le nord a été mise en service l'année dernière, sur un tronçon de 5 km, sur les 8,5 en réalisation.Un début de désengorgement a été constaté sur la RN12, à l'entrée ouest de la ville d'Azazga. Cependant, le chef-lieu de daïra demeure livré aux goulots d'étranglement, vu que la seconde partie du projet devant déboucher sur la route de Yakouren, en direction de Béjaïa, n'est toujours pas livrée. La qualité des travaux sur le tronçon de 5 km satisfait les usagers, qui ont modifié leurs habitudes de circulation en abandonnant le vieux tracé de la route qui serpente à travers Tirsatine.Jeudi dernier, des automobilistes ont été étonnés de se retrouver face à une déviation à l'approche du principal viaduc long de 565 mètres. Des colonnes de camions de gros tonnage, chargés de gravats, attendaient d'emprunter l'ouvrage d'art. Contactée, la direction des travaux publics nous dira, après information auprès des techniciens présents sur le site, que le dispositif n'était lié à aucun incident et qu'il s'agissait simplement d'«essais de charges» sur le viaduc, des opérations obligatoires en théorie avant la livraison des ouvrages d'art.Lacunes dans les étudesS'agissant du tronçon de 3,5 km encore en chantier et qui permettra de faire jonction avec la route de Yakouren, les travaux traînent en longueur en raison des glissements de terrain d'une ampleur exceptionnelle, selon les dires d'un technicien engagé dans le projet. «Il paraît clair que les études de sol n'ont pas été faites en profondeur et n'ont pas détecté ces glissements», dira notre interlocuteur. «Le terrain est hétéroclite et instable. Sur 4 ou 5 mètres, on peut trouver jusqu'à 4 types de sols, de la roche jusqu'au limon et à la marne.Cela, en plus de deux grandes zones de glissements contre lesquelles nous sommes en train de lutter», ajoute le technicien. Des dizaines de pieux en béton armé, d'un mètre de diamètre, ont été plantés sur une profondeur de 25 m, dans le but de stabiliser le sol. « Ils ont été brisés par la force du glissement !», nous apprend le même technicien.Il est prévu d'implanter des pieux de plus grandes dimensions et à d'autres emplacements pour stopper les glissements. L'été prochain est le nouveau délai fixé pour livrer l'ensemble du projet d'évitement de la ville d'Azazga.




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