Algérie

Projet d’assainissement des eaux usées de la Corniche


«Une révision totale est nécessaire» Le déversement des eaux usées sur les plages de la Corniche oranaise continue, dans un silence religieux. D’après une source auprès de la Subdivision de l’hydraulique de la daïra de Aïn El Türck, «le projet dit des neuf stations de relevage, a mis à nu toutes ces failles et ce, après seulement 4 années de sa mise en marche.Après avoir englouti des centaines de milliards, nous revoilà au point de départ». Pour rappel, les Concepteurs de ce projet ont donné leur garantie qu’il sera opérationnel à 100% dans les vingt ans à venir, relève-t-on du schéma directeur du projet. «Les stations de relevage (pompage) restent sous dimensionnées et ne peuvent plus subvenir aux surcharges intempestives des rejets des effluents urbains. Elles tombent souvent en panne, malgré leur coût d’exploitation mirobolant», ajoute notre interlocuteur. En effet, les stations de relevage qui devraient pomper les eaux usées vers les lagunes artificielles, situées derrière les investissements de la première ZET (zone d’extension touristique) sur le site «Les Dunes», ne fonctionnent plus normalement et tombent souvent en panne. Il faut rappeler que lors de la présentation de l’étude de la HPO, à la daïra de Aïn El-Türck, le projet a été vivement critiqué par les responsables locaux. Le chef de daïra de l’époque qui a connu un système similaire dans une wilaya du Centre avait déclaré que «ce projet de stations de pompage est une fausse solution car, dans une wilaya du centre, la mise en marche du projet a été un vrai échec, puisque les stations tombaient souvent en panne. Pis encore, le coût d’exploitation mensuel d’une seule station revenait à environ 30 millions de centimes et ce, pendant les années 80". Une prédiction qui se confirme désormais et ce, selon les propres aveux de plusieurs responsables: «L’exploitation du projet d’assainissement des eaux usées est très onéreuse». D’après notre interlocuteur de SSH de Aïn El-Türck, «La gestion du projet est très difficile et l’affectation de sa gestion de l’APC à l’ONA (Office national de l’assainissement) puis sa mise sous l’égide de la SEOR n’est pas la solution. Ce sont les aspects techniques du projet qui devraient être révisés. Les pompes tombent souvent en panne à cause des déchets solides charriés par les eaux et les cheveux humains constituent la cause majeure de l’obstruction des aspirateurs de ces pompes. Les installations électriques devraient être aussi révisées. Les canalisations et aussi les bâches de stockage sont également sous dimensionnées... «Enfin, c’est tout le projet qui nécessite une révision pointue pour pallier les pannes itératives et socialement mal vécues. En effet, les riverains de ces points de déversement crient haro et déclarent qu’ils souffrent le martyre à cause des émanations, des relents pestilentiels et des moustiques qui ont trouvé un milieu propice à leur propagation durant toute l’année. Par ailleurs, les responsables de l’hydraulique et de la SEOR affirment que «terminer avec les déversements des eaux usées dans les plages reste tributaire de la réception de la grande station intercommunale (STEP) de Cap Falcon. Le chantier de cette dernière traîne pour des raisons qui restent obscures: ni les responsables locaux, ni ceux du partenariat sino-français n’ont donné des explications plausibles sur le déroulement de ce projet. Enfin, les lagunes, comme la future STEP, sont installées pour recevoir et emmagasiner les eaux usées, «s’il y a problème, ce n’est pas dans l’ouvrage qui recevra les eaux mais dans le pompage qui s’étale sur plus de 9 kilomètres», précisera notre interlocuteur. D’après les élus locaux qui essayent de minimiser la catastrophe pour des considérations d’ordre économique car toute l’économie de la région se base sur le tourisme, «les rejets sont un problème national mais nous ferons de notre mieux pour que les gestionnaires du projet pallient les déversements qu’on a d’ailleurs recensés». Quant aux investisseurs touristiques de la ZET1, ils déclarent par le biais de l’un d’eux que «l’essor du tourisme local reste hypothéqué par...les failles monumentales du projet HPO» Benachour Med
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