Algérie

Projection publique d'« El Wahrani »



Projection publique d'« El Wahrani »
Pour cette première en présence des spécialistes du 7e art, du réalisateur et de certains membres de l'équipe de tournage, la salle a affiché « complet ». Coproduit par les sociétés privées « Leith Media », « Dharamsala » et par l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc), « El Wahrani » est programmé dans les cinémathèques de Tizi-Ouzou et de Sidi Bel Abbès. « A vrai dire, je ne m'attendais pas à voir un tel engouement du public, surtout que ce film a suscité un important tollé médiatique. Dans « L'Oranais », je raconte l'histoire d'un groupe de personnes, des êtres humains avec plein de contradictions » déclare, lors du débat, Lyes Salem. « L'Oranais » a séduit le public algérois. La preuve, une longue file de cinéphiles s'est formée pour acquérir le billet d'accès (70 DA pour le public et 50 DA pour les étudiants). Ce même public a manifesté son engouement par d'interminables acclamations et apprécié l'écriture du scénario du film qui le définit comme « particulier » et « attachant », notamment dans la distribution des personnages qui ont remarquablement interprété des rôles très complexes avec des situations, parfois, hilarantes. Présentant ce film comme un message porteur d'espoir à la jeunesse, Lyes Salem l'a illustré par des séquences parfois difficiles mais souvent puisées d'un quotidien réel. D'une durée de 120 min, ce film relate, selon le synopsis, le parcours de deux amis, compagnons de lutte, qui se retrouvent à la fin de la guerre de libération nationale pour construire, chacun à son niveau, l'Algérie indépendante. Djaâfar, appelé l'Oranais (campé par Lyes Salem), retrouve les siens après plusieurs années au maquis et apprend le décès de son épouse, violée par un colon et qui a donné naissance à un garçon. Hamid, jeune diplomate, joué par Khaled Benaïssa, rentre à Oran pour se marier et occuper un poste politique important après avoir sillonné le monde pour trouver des soutiens étrangers à la cause nationale. Abattu par ce drame, ne sachant quoi faire de l'enfant, Djaâfar sombre très vite dans le désespoir avant que son ami haut placé ne le reprenne en main et décide de le nommer à la tête d'une usine de transformation de bois. Se retrouvant souvent dans un bar-restaurant très fréquenté d'Oran, les deux amis se laissaient aller à des rêveries sur l'avenir du pays. Cette histoire se présente sous la forme d'un conte. « L'Oranais » est un film qui touche, qui marque, qui parle à l'esprit avec le plus beau des langages. Une ?uvre qui possède la magie des états de grâce absolus et l'intelligence d'un propos parfaitement maîtrisé tout en gardant l'innocence du créateur enthousiaste. Lyes Salem sublime des angoisses, des cauchemars, des ranc?urs, il fait de ses films des chefs d'?uvres. Le public est littéralement touché par la profondeur de ses films. Faisant montre d'un sens développé de l'observation et de l'analyse, le réalisateur parvient, sans difficulté aucune, à décortiquer la société. Un scénario tendre par les émotions et fort en sens a transformé ce film en une sorte d'hommage aux moudjahidine et à la cause nationale. Il faudrait saluer, par ailleurs, la haute qualité technique de ce film ainsi que le jeu parfait et excellent des comédiens qui ont surpris plus d'un, notamment le personnage de Djaâfar, majestueusement campé par Lyes Salem.




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