Algérie

Projection en avant première de 3 films documentaire à Tlemcen



La manifestation qu'abritera la Maison de la culture +Abdelkader-Alloula de Tlemcen du 6 au 8 du mois en cours sera marquée par la projection de trois films documentaires à savoir « El Hawfi » réalisé par Lotfi Bouchouchi ; « Si la Kabylie m'était contée » de Ramdane Iftini ; et « Azrar » réalisé par Halim Sahraoui. El Hawfi, sera le premier film qui inaugurera cette manifestation. D'une durée de 52 min, le documentaire selon le communiqué, évoque la tradition poétique, au croisement de l'Orient et de l'Occident musulman, le Hawfi fait parti d'un vaste répertoire citadin pan-maghrébin pratiqué et transmis de mères en filles depuis des générations. « A Tlemcen, il s'est développé dans un contexte historique et socio-culturel qui lui a conféré ses spécificités. Aujourd'hui encore, la légende de Toûh El Ghrib, l'ermite inspiré des cascades d'El Ourit, nous fait entendre les échos de la naissance du premier poème. De Bab El Djiâd à Lalla Setti en passant par le Méchouar des rois ziyânides et le sanctuaire d'El Eubbâd , c'est une passionnante traversée de l'espace et du temps que nous convie ce documentaire sur la mémoire patrimoniale d'une des plus ancienne capitale du Maghreb. »Le film est Illustrée par les textes magistralement interprétés par Lila Borsali, les analyses de quelques uns parmi les meilleurs spécialistes et universitaires permettent de mieux comprendre les caractéristiques littéraires, musicales et les évolutions socio-culturelles du Hawfi tlemcénien. La seconde projection de 90 mn, programmée le 7 mars, intitulée « Si la Kabylie m'était contée » nous fait découvrir les chants accompagnant les rites et la vie quotidienne en Kabylie ; où chaque peuple a sa culture qui lui vient du fond des âges et le chant rythme l'activité humaine comme les saisons rythment la nature. C'est par la culture que les peuplent disent leurs joies et leurs peines. Chaque société trouve dans le chant et dans la poésie, le moyen d'exprimer son ressenti et ses sentiments. Comme tous les arts, le chant est le reflet d'une société et de son évolution. Il est un appel, émouvant ou désespéré, il exhorte et incite à la joie, au travail ; il est un sujet de dévotion et de médiation. Les vox humaines se mêlent, s'entremêlent , se nouent comme se nouent les racines des oliviers séculaires , et le chant enraciné s'élève pour porter parole, tel un souffle générique colorant la multitude ; et depuis la nuit des temps en Kabylie, tous les événements de la vie sont marqués par une cérémonie. Ils sont célébrés et souvent chantés. Quel que soit son objet, art profane ou sacré, acte culturel ou divertissement, le chant en Kabylie peut se réclamer d'un geste vocalisé ou incantatoire. C'est par le chant que la voix traduit ce que dessine la main sur la pierre, sur la poterie et sur le corps : c'est le tatouage, c'est le signe... Le chant est un cri ; il est l'espoir incarné. La clôture de ces trois journées prévue le 8, verra la projection de « Azrar ». Le réalisateur et pendant 52 mn conduit le spectateur au Sud parmi des femmes, véritables gardiennes du patrimoine musical ancestral. Afin de reconstituer un collier de perles, une métaphore chère à Athmane la caméra suit ce dernier durant son périple qui le mènera a travers les quatre coins du pays entre autre Béchar, Adrar, Tamanrasset, Ouargla, Annaba puis Alger. A chaque étape Athmane enregistre des échantillons variés des musiques traditionnelles locales comme le gnaoui avec Hasna El Becharia ; Challali avec Messaouda Daho, l'Imzad avec Khaoulen, le Tindi avec Lalla Badi Lalla et Tibugharin de Kabylie avec Hadja Cherifa. Dans ce film Athmane, nous fait découvrir certains rituels en voie de disparition à l'image de « l'Aârbun » de Annaba ou la « Tikouka », une longue et riche cérémonie de mariage de plus de sept jours dans la région de Ouargla.


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