Progrès démocratique : rendement politique durable

Le monde dans lequel on vit est en constante évolution et l'un des phénomènes les plus marquants de cette évolution est la place réservée à la démocratie. L'Algérie a su ne pas rester à l'écart de ce mouvement contemporain qui, comme le développement de la réconciliation nationale, transforme de façon fondamentale la société algérienne. Ce processus se doit être concrétisé, notamment qu'il remplit un vide et fournit des outils politiques qui permettent de dominer cette nouvelle voie. Mais l'ampleur de la tâche est telle que ce n'est qu'à travers de puissants courants politiques qu'elle pourra être menée à bien. L'opinion ne saurait trop insister sur l'importance de ces courants qui sauront mieux que quiconque promouvoir naturellement des méthodes de pédagogies politiques bien adaptées au contexte dans lequel se trouve inséré le pays. A l'entame de la campagne électorale autour du scrutin législatif du 10 mai, le citoyen a l'occasion de découvrir les meilleurs des candidats résolument engagés dans cette voie et ceux qui font de l'apprentissage dans l'arène politique. Le test se distingue dans la mesure où l'on fait de la politique pour gagner le pouvoir. Ce serait absurde, pour les candidats en lice à ces législatives qui recherchent la " rentabilité " de se lancer dans l'arène sans garantie de gagner. Le multipartisme a déjà conquis une place primordiale dans la vie nationale. Pour sa composante, il n'y a pas lieu de rester en marge de ce grand couloir d'ouverture politique. L'impact et les changements dus à cette ouverture doivent se situer, au stade du développement actuel de la démocratie, tous prévisibles, avec toute l'assurance voulue. En outre, même lorsque le pari n'est pas perdu, il faut toujours un temps très long, pour que la pédagogie investie commence à produire. Donc, si d'aucuns veulent gagner les élections, une motivation préalable, ils ne peuvent se lancer dans une telle entreprise pour en perdre tout le temps, indéfiniment et ensuite revenir à la charge perdante au commencement d'un nouveau quinquennat. Les exemples à ce sujet sont légions, les échecs sont en effet continus pour certains. Dés qu'un parti ou un candidat est mis en échec, il commence à perdre son âme, il perd en même temps sa propre composante humaine qui se démoralise et se disperse, leurs soutiens qui sentent le " coma " politique de leur favori. Il est impossible dans de telles conditions que, s'instaure, de fait, entre les revenants de circonstances et le peuple une relation de fait à cause. C'est là une lourde erreur que la non participation de ces " recalés " aurait permis d'éviter. Le parcours de la vie partisane dans l'histoire du pays montre clairement que l'ancrage dans la société est une donnée fondamentale dans l'exercice et la pratique politique, même, si, le plus souvent, elle est exploitée à des fins autres. Il ne reste pas moins qu'une " grappe " de formations politiques, dépositaire d'un parcours nationaliste, républicain et d'un pouvoir de mobilisation des masses ont toutes les chances d'accomplir leur désir politique, grâce à leur tempérament de rassembleur qui les dispose à agir, au c'ur de la société dont les données ne leur échappent pas. Sur un autre plan, les premiers jours de la campagne électorale, le public averti n'y voit que des gens qui ne sont là engagés que pour faire un commerce politique (pas tous) marquant totalement d'objectivité. Personne ne peut s'empêcher de relever la grande " misère " du discours électoral. La volonté de domination de la démocratie qui se fait jour dans le discours officiel et en faveur de l'émancipation et de la contribution de tous, constitue un moyen indispensable et exige également une responsabilité collective. C'est dire que les besoins démocratiques du pays et pour un climat dynamique touchant à tous les domaines ne doivent pas être oubliés par le discours de campagne tant, il est possible de confronter plusieurs approches d'une même réalité : un regard intérieur et composant une vision, avec un large éventail de réalisme, plutôt qu'une vision sèche aux discours stériles.