PROGRAMMES ELECTORAUX DES PARTIS POLITIQUES

Une série de textes laconiques
Une multitude de partis politiques viennent d'engager l'assaut pour décrocher des sièges à la future assemblée. Dénominateur commun : à l'exception de quelques partis, le volet économique de leur programme est négligé. Se résumant à des généralités ou à un silence sur la thérapie pour sortir de l'économie rentière, ou limiter l'informel et la corruption . Tel est le triste décor. Seule lueur : la feuille de route du Forum des chefs d'entreprise, la plus complète et qui balise les pistes en vue de parvenir à une économie moins dépendante des hydrocarbures.
Elle semble bousculer nos gouvernants, au point que le Premier ministre s'est finalement prononcé sur la question. Je suis favorable à 50% des propositions du FCE. Ce qui conforte la consistance de ce projet de nouveau deal pour un régime de croissance bâti beaucoup plus sur le dynamisme des entreprises productrices. Le FCE est allé plus loin. Avec son cycle de rencontres avec les principaux partis politiques, l'organisation patronale tente de convaincre la future assemblée de l'importance de ses propositions afin qu'elles soient sanctuarisées par la nouvelle constitution. Encore que cette feuille de route est loin d'être exhaustive. Différentes mesures comme le fonds souverain sont passées à la trappe.
Il semble bien que l'intelligence économique du pays n'ait pas été mise à contribution pour enrichir, préciser les mesures destinées à assurer un décollage à l'économie du pays à tel point qu'on enregistre une série de programmes politiques laconiques sur l'organisation du marché intérieur, la stratégie pour mieux lutter contre la corruption, l'informel, assurer une meilleure disponibilité et une meilleure répartition du logement, cibler de manière précise les gisements d'emploi et leur exploitation efficiente en vue de réduire le chômage, notamment des jeunes. En d'autres termes, le triptyque pouvoir d'achat - logement - emploi, parmi les principales préoccupations de la population, n'est pas traité avec des propositions de remèdes efficients, du moins il l'est dans la plupart des cas sans objectifs chiffrés ni échéanciers. Enfin, l'enjeu demeure : la qualité de la représentation du peuple issue des élections du 10 mai prochain. Les pouvoirs publics ne semblent pas encore apporter aux questions qui taraudent l'esprit des citoyens ' la crédibilité des candidats, la régularité des élections ' des réponses convaincantes. Tout semble mal parti. Mais l'Algérie, en guise d'optimisme, eu égard à son potentiel de ressources humaines, est capable de se transcender. Les fenêtres de l'espoir d'un changement sont toujours ouvertes. .
K. R.
libecosup@yahoo.fr