Le volet économique est peu explicité dans les programmes des formations politiques qui ambitionnent d'investir l'hémicycle de l'APN. Si, en matière de constats, la totalité des partis sont pertinents, en termes de solutions, ces derniers se contentent juste d'esquisser quelques grandes lignes. Il semblerait qu'ils préfèrent garder secrets les détails de leurs programmes jusqu'au début de la campagne électorale.
C'est le cas du FNA, qui considère que la meilleure manière de donner une dynamique à l'économie nationale est de réduire les importations, absorber la main-d''uvre et promouvoir la PME nationale. Selon M. Kemache, membre du bureau national, cela passe par un accompagnement de la PME. Concernant les principaux axes du programme de son parti, M. Kemache parle en premier lieu de la lutte contre la corruption. Pour s'affranchir des hydrocarbures, le FNA plaide pour le développement des investissements.
Il est ainsi question de la mise en place de projets industriels dans la steppe et les Hauts-Plateaux. Le parti de Moussa Touati préconise le développement de l'agriculture. Ce développement passera, selon M. Kemache, par rendre l'agriculture aux agriculteurs.
Il est également question de mettre les moyens nécessaires à la disposition des collectivités locales pour qu'elles puissent jouer comme il se doit leur rôle. Enfin, le FNA défend le principe de la priorité dans l'emploi pour la main-d''uvre algérienne.
Les responsables du FFS ne semblent pas enclins à donner des détails de leur programme économique. Joints le deuxième jour de la campagne électorale, notre interlocuteur au niveau du bureau national du parti nous a clairement indiqué qu'il fallait attendre le week-end, date à laquelle le parti compte rendre public son programme. Mais à décortiquer les récentes déclarations de son premier secrétaire, il ressort que le FFS considère que cette campagne n'a pas pour but de proposer un programme de gouvernement, mais de faire reprendre aux Algériens le chemin du militantisme politique et de l'organisation citoyenne. Néanmoins, il propose quelques pistes pour booster le développement économique. Le FFS compte mettre un terme à la bureaucratisation de la gestion des investissements. L'engouement des étrangers à vouloir investir en Algérie est freiné par une bureaucratie érigée en règle. D'où la nécessité alléger les dispositifs. Concernant la place des entreprises privées, le FFS ne s'oppose pas à l'épanouissement de ce secteur. Au contraire, il se dit favorable à une concurrence, pour peu qu'elle soit loyale. Sur la question agricole, la priorité du FFS est que l'Algérie arrive à produire ce qu'elle consomme. Pour cela, le FFS estime qu'il ne faut pas miser sur une seule région mais aller vers les Hauts-Plateaux et le Sahara.
Le Parti des travailleurs, pour sa part, plaide pour un secteur économique public débarrassé du secteur privé. Le PT, qui affiche clairement sa position contre la privatisation des entreprises, veut surtout arriver à une 'répartition juste' de la richesse nationale. Il défend ainsi les nationalisations des terres, des richesses naturelles du sol et du sous-sol, la préservation des entreprises publiques et des 'acquis sociaux' de l'indépendance. Le PT entend 'uvrer à 'la préservation et la sauvegarde' du secteur public, à la réouverture et la réhabilitation des entreprises économiques fermées ainsi qu'à l'exploitation 'optimale' des ressources du pays en vue, a-t-il insisté, de créer un maximum de postes d'emploi 'stables et permanents'.
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Posté Le : 18/04/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Said SMATI
Source : www.liberte-algerie.com