Algérie

Programme QUINQUENNAL 2010-2014 : «Le financement sécurisé par le Fonds de régulation»



Programme QUINQUENNAL 2010-2014 : «Le financement sécurisé par le Fonds de régulation»
Photos : Fouad S. Le directeur général des Prévisions et des Politiques au ministère des Finances a défendu « la soutenabilité de la conduite du programme d'investissements publics pour la période 2010-2014». Pour M. Abdelmalek Zoubeidi, cette soutenabilité est mesurée à  travers deux indicateurs, à  savoir, une épargne publique concrétisée à  travers les disponibilités du Fonds de régulation des réserves (FRR)  et les réserves de changes officielles.Le Fonds en question a atteint jusqu'à fin décembre 2010 «Â un montant de 4842 milliards DA ». Celui-ci  couvrira trois années de déficit du Trésor, c'est dire que l'Etat s'est assuré par le biais de ce dispositif «une sécurisation de la dépense publique», ajoute-t-il. Le FRR qui a été créé en 2000, permet de couvrir les déficit du Trésor suite aux différents programmes pluriannuels de développement  lancés et qui devaient assurer «une croissance qui était faible alors, en attendant que la sphère réelle», c'est-à-dire l'entreprise dont «c'est la vocation» prenne le relais, explique M. Zoubeidi qui considère que «Â la croissance ne peut àªtre indéfiniment tirée par la seule dépense budgétaire». Celle-ci risque de «s'essouffler» selon lui, rappelant qu'un choc au niveau des recettes tirées des hydrocarbures a été déjà enregistré en 2009 lorsque les cours du pétrole ont atteint les 43 dollars d'où «Â une baisse de 42 % du produit de la fiscalité pétrolière et autant pour les revenus », dira-t-il. Mais «les chantiers ne se sont pas arrêtés pour autant», dit-il, grâce aux ressources accumulées. A cette aisance budgétaire s'ajoute le volume des réserves des changes qui ont atteint, elles aussi, 150 milliards de dollars, soit «trois années d'importations». Il faut rappeler que le déficit du Trésor tourne autour de 1200 milliards DA par an. M. Zoubeidi a néanmoins parlé de perspective de croissance qui se situerait à  4% en 2011, ou 6% si l'on parle de croissance hors hydrocarbures. Quant à  l'inflation, elle devra se situer à  3,5%.Le directeur de la Prévision et des Politiques a, par la même occasion, rappelé le cadrage de la loi de finances pour 2011 et les indicateurs retenus. Ainsi, le  document a été établi toujours sur la base d'un baril à  37 dollars et un taux de change dinar/ dollar à  74 DA  pour 1 dollar. Quant aux importations de marchandises, elles se positionnent entre 37 et 38 milliards, en baisse par rapport à  l'année dernière avec 40,2 milliards de dollars.Pour le gouvernement, il y a «une stabilisation sur le front  des produits alimentaires» qui rassure citant la baisse sur la facture lait et «la bonne récolte céréalière». Mais «on verra», dira M. Zoubeidi qui estime indirectement que l'on peut y faire face.Cette rencontre, tenue au siège du ministère des Finances, devait donner l'occasion aux différents responsables de ce département, telles la DGI (impôts), la Direction des transferts sociaux d'expliquer les efforts de l'Etat dans le domaine des transferts sociaux  et  les nouvelles dispositions de la loi de finances pour 2011. Elle a donné lieu à  un débat fructueux avec les organisations patronales comme le FCE, la CGEOA, le CNPA plus particulièrement sur «certaines incohérences» de la fiscalité des entreprises comme a tenu à  témoigner M. Rebrab, patron de Cevital. Ce dernier a déclaré qu'il est «urgent pour le gouvernement» de revoir maintenant les dernières mesures (sur les facilitations accordées aux importateurs de sucre) qui «mettent en péril les producteurs nationaux». Le patron de Cevital pense qu'il «ne faut pas attendre le 31 août», (date d'effet provisoire de ces mesures.) Il parle de «milliers de pertes d'emplois d'ici deux mois seulement !».


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