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Programme nucléaire iranien : Téhéran prévoit des négociations difficilesInternational : les autres articles



Programme nucléaire iranien : Téhéran prévoit des négociations difficilesInternational : les autres articles
Pour la troisième fois en un peu plus d'un mois, les négociations sur le nucléaire entre l'Iran et les pays du groupe 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie + Allemagne) reprendront mercredi à Genève, en Suisse, afin de trouver un accord.Pour les Occidentaux, le programme nucléaire iranien cache un volet militaire, et ce, bien que Téhéran l'ait toujours démenti. Le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, doit pour sa part se rendre vendredi en Israël afin de discuter des négociations avec Téhéran, alors que Tel-Aviv tente de convaincre Washington quant à la nécessité de convaincre l'Iran d'abandonner son programme nucléaire même s'il faut recourir à la guerre. De son côté, le président français, François Hollande, depuis hier en visite en Israël, «ne cèdera pas sur la prolifération nucléaire». Il a assuré le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, en ces termes : «Tant que nous n'aurons pas la certitude que l'Iran a renoncé à l'arme nucléaire, nous maintiendrons toutes nos exigences et les sanctions.»
Auparavant, ce dernier s'était félicité de la «position ferme» de Paris sur ce dossier. Il a ajouté : «Il ne faut jamais permettre à l'Iran d'acquérir des armes nucléaires. Cela ne mettrait pas en danger seulement Israël et les autres régimes et Etats du Moyen-Orient mais aussi la France, l'Europe et le monde entier.» Le même jour, de hauts responsables iraniens, cités par les médias, ont qualifié ces négociations de «difficiles». «Les négociations à venir seront difficiles», a prévenu le vice-ministre des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, qui dirige l'équipe des négociateurs iraniens sur place. «Aucun accord ne sera atteint en cas de non-respect des droits de la nation iranienne en matière de nucléaire et sur l'enrichissement d'uranium», a-t-il souligné.
De son côté, le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a répété que «l'enrichissement d'uranium fait partie intégrante des droits de l'Iran selon le Traité de non-prolifération nucléaire (TNP)». John Kerry avait déclaré lundi dernier qu'aucun pays n'a «un droit établi à enrichir» de l'uranium. «Notre droit à l'enrichissement n'est pas négociable, mais de plus nous estimons qu'il n'est pas nécessaire qu'ils reconnaissent ce droit car ce droit est inséparable du TNP et tous les pays doivent le respecter», a déclaré M. Zarif à l'agence Isna. Il a ajouté qu'aucun pays du groupe 5+1 n'a demandé, lors des récentes négociations, «l'arrêt de l'enrichissement d'uranium». «La suspension totale de l'enrichissement est notre ligne rouge et nous ne la franchirons pas», a-t-il ajouté.
Prudence
Les questions de l'enrichissement d'uranium sur le sol iranien et du réacteur à eau lourde en construction à Arak ont bloqué les précédentes négociations (du 7 au 9 novembre). Ce réacteur médical et de recherche pourrait produire, à terme, du plutonium, une des filières de la fabrication de l'arme atomique, ce qui inquiète certains pays occidentaux qui ont demandé l'arrêt des travaux.
Des responsables américains, européens et russes ont affirmé ces derniers jours qu'un accord est à portée de main sur le nucléaire iranien. Les positions des deux parties «se sont rapprochées» et il est «possible d'arriver à un accord écrit», a relevé M. Zarif. Il a également souligné que «toutes les actions prises par les différentes parties sont réversibles si l'on n'arrive pas au résultat escompté dans les négociations», répondant aux affirmations des responsables américains sur la levée «réversible» de certaines sanctions, qui touchent durement l'économie iranienne et dont la levée, du moins partielle, pourrait en atténuer les conséquences.
Cependant, Téhéran a réitéré son droit à la recherche nucléaire, ce qui est loin de rassurer les Occidentaux malgré l'arrivée au pouvoir du président modéré Hassan Rohani, car c'est le guide suprême Ali Khamenei qui gère les dossiers sensibles, dont le programme nucléaire.


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