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Programme nucléaire iranien



Programme nucléaire iranien
L'Iran a réaffirmé hier sa volonté de poursuivre sa coopération avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) sur son programme nucléaire controversé mais dans la limite de ses obligations légales. «Nous n'accepterons que le contrôle légal de l'AIEA dans le cadre du Traité de non- prolifération (TNP) et toute surveillance au-delà des règles légales serait un précédent, contre l'intérêt de tous les pays en développement», a souligné le président iranien, Hassan Rohani, en recevant à Téhéran le patron de l'agence onusienne, Yukiya Amano.Pour sa seconde visite depuis novembre 2013, ce dernier a rencontré le ministre des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, le président Hassan Rohani et le chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique, Ali Akbar Salehi. L'AIEA est chargée de vérifier que l'Iran respecte le gel de ses activités nucléaires sensibles dans le cadre d'un accord intérimaire avec le groupe 5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne) appliqué depuis janvier.Cet accord intérimaire doit mener à un accord définitif garantissant le caractère exclusivement pacifique du programme iranien, en échange de la levée des sanctions internationales. En parallèle, l'AIEA et l'Iran ont conclu en novembre 2013 un accord de coopération technique pour parvenir à la transparence sur une possible dimension militaire des activités nucléaires passées de Téhéran. L'agence demande à Téhéran des réponses sur des preuves «crédibles», selon elle, que l'Iran a mené des recherches visant à fabriquer la bombe atomique avant 2003, et peut-être aussi après cette date.L'Iran dément tout effort en ce sens, mais a apporté en mai, pour la première fois depuis 2008 selon l'AIEA, des informations sur des essais de détonateurs pouvant être utilisés pour une bombe atomique. Yukiya Amano a salué «l'engagement de coopération» des dirigeants iraniens «pour résoudre toutes les questions passées et présentes» pour assurer le caractère pacifique du programme nucléaire du pays.De son côté, Ali Akbar Salehi a assuré que Téhéran continuera à répondre aux questions de l'AIEA, demandant toutefois à l'agence de «faire un pas important» en fermant définitivement celle des détonateurs, qui sont, selon Téhéran, utilisés pour l'industrie pétrolière et gazière. Cette utilisation n'est pas «anormale au regard des pratiques des industries spécialisées», a admis Y. Amano. Mais l'AIEA doit «prendre en considération toutes les questions passées, notamment celle des détonateurs, les intégrer dans un seul ensemble et les examiner de manière globale», a-t-il ajouté dans un communiqué.Le président Rohani a répété que «les armes de destruction massive n'ont aucune place dans la doctrine de défense» de l'Iran. Il a souhaité que l'AIEA joue «un rôle plus actif» pour conclure à la transparence du programme nucléaire iranien. Concernant les discussions avec les grandes puissances, H. Rohani a indiqué que «l'Iran est sérieux dans ses négociations avec le groupe 5+1 et ne veut rien au-delà de ses droits, notamment en matière d'enrichissement d'uranium pour ses objectifs pacifiques», écartant toute négociation sur le programme balistique de Téhéran.Après six réunions depuis février, les deux parties semblent avoir rapproché leurs positions, notamment sur le réacteur à eau lourde d'Arak, susceptible de fournir du plutonium, qui peut entrer dans la composition de la bombe atomique, et sur une augmentation des inspections des sites nucléaires iraniens. Mais les divergences demeurent profondes sur les questions clés de la dimension du programme iranien d'enrichissement d'uranium et la levée des sanctions internationales.L'équipe de négociateurs, menée par J. Zarif, doit également faire face à l'opposition de certains ultra-conservateurs, qui estiment qu'elle a trop cédé face aux grandes puissances. En juillet, l'accord intérimaire a été prolongé jusqu'au 24 novembre. Les négociations reprendront avant l'Assemblée générale annuelle de l'ONU, qui s'ouvre le 16 septembre. Mais J. Zarif a récemment estimé «improbable d'atteindre un résultat définitif» avant novembre car les deux parties auront «encore besoin de temps pour négocier les détails» d'un accord global.




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