Algérie

Programme et rénovation


Un nombre inhabituel de personnes sont venues assister, jeudi dernier, à la projection du film de Belkacem Hadjadj, une avant-première pour Oran d'El Manara, dont la réalisation remonte pourtant à deux ans. La présence du réalisateur et de deux acteurs, dont Samia Meziane, qui a interprété l'héroïne du film, Asma, a permis au public de renouer avec les débats qui ont déserté ce lieu qui tente une renaissance culturelle avec un programme riche et une promesse faite par Hadj Bensalah, responsable local de la cinémathèque, d'inviter chaque mois un réalisateur ou des interprètes pour agrémenter les cycles de projection du cinéma national. C'est dans cette perspective, que sont attendus dans les premiers mois qui suivent des cinéastes comme Ghaouti Bendeddouche dont le film, La voisine, est au programme à partir du 16 février. Entre les deux, Rachida de Yamina Chouikh, déjà projeté au Colisée à Oran tiendra l'affiche pendant une dizaine de jours. Celle-ci pourra faire une seconde fois le déplacement à Oran comme elle l'a déjà fait l'année dernière. S'ensuivra, atteste-t-on, le dernier film de Yazid Khodja et Rachid Benallal consacré à la vie du poète Si Muhand u M'hand. On parle également de Douars de femmes de Mohamed Chouikh. Les débats parfois contradictoires, qui ont émaillé la séance inaugurale, rendent compte de l'intérêt accordé au cinéma et peuvent être entretenus si les responsables de cette institution et ceux de la culture de manière générale tiennent leur promesse. Le thème développé dans El Manara, une fiction apparentée à une rétrospective des événements marquants depuis 1988, est certes assez sensible pour réveiller les passions, mais les autres réalisations de ces dernières années ne manquent pas d'intérêt. Un tel programme a de quoi estamper les « déceptions » nées autour des travaux réalisés. Ces derniers devaient durer 6 mois, mais la réception de la salle ne s'est faite que le 5 janvier passé en présence du directeur de la culture. On considère que le rideau de fer, qui protège la baie vitrée de l'entrée, est inesthétique. La même remarque est faite pour la caisse, un caisson démontable posé devant l'entrée, une partie faisant auparavant office de bureau. Mais hormis ces détails, dont également la non prise en compte d'un système d'aération adéquat, ce sont plutôt les équipements de projection et surtout de sonorisation qui n'ont pas été, pour l'heure, pris en charge. « L'équipement de la salle fera l'objet d'un autre projet », promet-on à ce sujet. Entre temps, notamment pour réussir l'inauguration, « on a dû ramener un écran relativement potable de Sidi Bel Abbès pour remplacer l'ancien devenu inutilisable », confie M. Bensalah. Le son a été légèrement amélioré même si la salle continue à fonctionner avec l'ancien système des sonorisations. Ces petites remarques rappellent curieusement celles formulées au début des années 1980, lorsque cette même salle (ex-l'Ouarsenis) a bénéficié d'un même projet de rénovation. Vingt ans après, elle est devenue nettement plus confortable.
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