Après la présentation du programme du gouvernement, c?est le débat qui a pris le relais dans les travées de l?Assemblée populaire nationale à un rythme soutenu puisque des séances de nuit sont programmées. Cela se poursuivra à raison de trois séances par jour jusqu?à demain mercredi. Â Le Chef du gouvernement remontera sur le pupitre pour répondre aux observations des députés jeudi prochain. Â Les intervenants nombreux ont reproché globalement à l?exécutif de présenter un programme qui pêche par un manque de précision quand il s?agit d?atteindre des objectifs concrets et une absence de données chiffrées. Ces voix dissonantes se recrutent dans les rangs de l?opposition mais la préoccupation de loi commune aux députés aura été le chômage des jeunes, la cherté de la vie, la misère sociale, et la corruption. Il y a aussi, quand ils évoquent le projet de révision des codes communal et de wilaya, le souci d?élargir les attributions des élus locaux. Â M. Mohcine Belabbas du RCD a estimé que le projet du gouvernement manque d?«objectifs ciblés et mesurables ainsi que de mesures détaillées nécessaires pour les atteindre», alors que la lutte contre la corruption n?est pas une affaire seulement des mesures coercitives mais de volonté politique affirmée de l?Etat. Sur ce thème, le député du RCD a suggéré d?instituer un parquet national anticorruption et un contrôle civique sur les biens patrimoniaux des dignitaires et des fonctionnaires, la simplification des procédures des actes administratifs et la création d?un centre de formation et de contact pour les victimes de la corruption. Â Le député du Mouvement de la société pour la paix (MSP), M. Abderezzak Achouri a fait remarquer, à juste titre, que le gouvernement doit adopter des mesures audacieuses pour réduire le chômage qui concerne 70 % de la jeunesse algérienne. Et l?élargissement des prérogatives des assemblées locales peut participer de cette volonté d?atténuation du chômage. Â La député du Parti des travailleurs (PT), Mme Houaria Bousmaha, traduisant les positions de son parti, a appelé le gouvernement à «revaloriser le secteur public et à mettre un terme à la privatisation». Une politique qui permettra de lutter efficacement, selon elle, contre le chômage. Et de s?en prendre à l?accord d?association signée qui lie l?Algérie à l?Union européenne et à la privatisation de certaines entreprises qui ont « engendré un surcroît de chômage ». Â Des députés ont également relevé, lors des débats, le rôle du gouvernement, notamment dans l?incitation des banques publiques à aider davantage les projets de développement, l?encouragement du secteur du Tourisme et l?agrément de partis et d?associations en «suspens» depuis des années. Â Des députés ont invité également le gouvernement à faire suivre d?effet le programme de développement des Hauts Plateaux et du Grand Sud, par notamment l?encouragement des investissements dans ces régions. C?est que, de leur avis, des entraves bureaucratiques continuent de parasiter les projets de développement en ces régions. Â La prise en charge des problèmes quotidiens du citoyen, la relance des investissements au niveau des zones déshéritées, la création d?emploi et la construction de centres hospitaliers spécialisés, sont autant de sujets abordés par les intervenants. 211 députés sont inscrits pour débattre le projet du programme du gouvernement, durant quatre jours.
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Posté Le : 25/06/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Omar S
Source : www.lequotidien-oran.com