Algérie

Programme des 100 locaux par commune à Souk Ahras : Quand les mesures incitatives manquent



La résorption du chômage doit impérativement passer par un bond qualitatif de notre système de planification et une redéfinition des tâches pour chacune des instances impliquées dans la politique de l'emploi. Au vu des incohérences constatées sur le terrain lors de l'application des différents dispositifs, l'on est loin de l'euphorie chez les jeunes demandeurs de débouchés et le risque de réunir des flots de mécontents n'est pas à négliger. Le programme des 100 locaux par commune initié par le président de la République dans le but de répondre à une urgence, nécessite, à titre indicatif, des correctifs à plusieurs niveaux, même si le volet réalisation a tendance à atteindre les résultats escomptés à Souk Ahras. Dans cette wilaya, le programme de 2 600 locaux à usage professionnel, lancé dans le cadre du plan quinquennal précédent, a été achevé dans les délais impartis pour 2 567 unités réparties à travers les 26 communes. Sur les 1 103 attributaires, 800 ont réussi, avec les initiateurs de cette formule, le pari de rompre avec les spéculations et les appréhensions, parfois excessives mais souvent objectives.Dans plusieurs communes, des jeunes demandeurs et/ou attributaires avec lesquels nous avons eu l'occasion de discuter ont tous soulevé le problème de l'éloignement des locaux des concentrations urbaines. « Peut-on lancer une activité artisanale ou tout autre service commercial dans une zone totalement isolée et sans voies d'accès ' », s'est demandé un jeune du chef-lieu de wilaya. Cette contrainte, ô combien pénalisante, est expliquée par la saturation du foncier à Souk Ahras. Trouver une parcelle dans les anciennes agglomérations ou les cités attribuées depuis quelques années relève du prodige. Un autre jeune de Ouled Driss a surtout commenté les restrictions contenues dans l'article 19 du décret exécutif n°366/06 du 19 octobre 2006 qui limite la vocation des locaux aux activités productives, aux services et à l'artisanat. Si des jeunes chômeurs boudent encore cette formule, des mesures incitatives doivent être prises en haut lieu pour donner l'impulsion nécessaire à sa réorganisation. En attendant des jours meilleurs, les locaux en question font l'objet d'actes de vandalisme ou sont carrément transformés en lieux de débauche. Dans certaines communes, notamment celle de Mechroha, des familles demandeuses de logement sociaux ont squatté ces espaces commerciaux et des SDF en ont fait leurs refuges.


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