Les pouvoirs publics ne semblent pas se soucier des surcoûts engendrés par les grands retards enregistrés dans la réalisation des usines de dessalement.Le programme de dessalement d'eau de mer lancé de façon générale durant le plan quinquennal 2005- 2009 prévoit la réalisation de 13 usines de dessalement d'eau de mer. Dans un document officiel du ministère de l'Energie édité en 2008, il est noté : "Le dessalement d'eau de mer est devenu indispensable pour sécuriser l'alimentation en eau potable des populations des villes côtières et ce compte tenu de l'accroissement rapide de la demande en eau dans les secteurs de l'agriculture et de l'industrie. Par le biais de l'AEC (Algerian Energy company), le secteur de l'énergie et des mines et celui des ressources en eau ont mis en ?uvre un programme pour la réalisation de 13 stations de dessalement d'une capacité de production globale de 2,26 millions de mètres cubes/jour. Leur mise en service globale de ces stations est prévue à l'horizon 2010. À ce jour ( 2008) deux unités (Arzew et Alger) ont été mises en exploitation respectivement en 2006 et 2008 pour une capacité totale de près de 300 000 mètres cubes/jour. Le programme devait être bouclé essentiellement à la fin du plan quinquennal 2005-2009. Les autres unités au nombre de 11 ont été déjà attribués. Seule l'unité de Taref est en phase d'évaluation commerciale". Plus de quatre années après la fin du plan quinquennal 2005-2009, échéance de livraison de la majorité des stations, des usines de dessalement restent en travaux. La plus grande, celle d'Oran, d'une capacité de 500 000 mètres cubes/an devrait être réceptionnée en 2011. Elle le sera en principe en mars 2014, soit un retard d'au moins 38 mois par rapport à l'échéance initiale fixée par le ministère de l'Energie, soit de quoi réaliser une nouvelle usine de dessalement à proximité.Il faut savoir que le rythme moyen de réalisation d'une usine de dessalement est de 24 à 36 mois. Il est étonnant que l'expérience de réalisation des usines Kahrama d'Arzew et du Hamma n'ait pas servi à accélérer les travaux pour les autres stations qui pour la plupart ont été achevées entre 2012 et 2013, soit un retard entre deux et cinq ans. Aucune évaluation officielle de l'ampleur de ces surcoûts n'a été rendue publique. Ce qui est beaucoup plus préoccupant, c'est l'absence d'une stratégie pour capitaliser le savoir-faire de manière à se doter progressivement d'une capacité en matière d'ingénierie et de réalisation à même de construire nos prochaines usines de dessalement par les moyens nationaux, voire même la fabrication locale de membranes, composante importante des équipements de ces stations.K. R.NomAdresse email
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Posté Le : 22/01/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : K Remouche
Source : www.liberte-algerie.com