Algérie

Programme d’aide aux harraga



Quatre dossiers retenus sur… 212 déposés Sur les 212 dossiers d’ex-candidats à l’émigration clandestine déposés dans le but de bénéficier, comme promis, d’un travail ou d’un crédit pour tenter une activité lucrative, seuls quatre ont reçu l’approbation bancaire pour des crédits allant jusqu’à 40 millions de cts. Cette information a été obtenue au niveau du bureau d’orientation et d’insertion d’Oran, relevant de la direction de l’action sociale ouvert pour assister les harraga. Ainsi, déçus, plusieurs ex-candidats à l’émigration clandestine sont aujourd’hui à se plaindre de n’avoir pas pu bénéficier d’un travail ou d’un crédit bancaire, bien qu’ils aient déposé, comme exigé par les instances en charge de la nouvelle formule introduite dans le cadre du soutien aux harraga, des dossiers conformes au début de l’année en cours. L’un des responsables de la direction sociale d’Oran affirmera que «de nombreux postulants n’avaient présenté aucune attestation prouvant leur niveau scolaire», d’où la difficulté, selon lui, à trouver des solutions pour ces jeunes en perdition. A ce propos, Ch.H., âgé de 22 ans et résidant à Sidi El-Houari raconte: «J’ai fait trois tentatives clandestines vers l’Espagne, deux fois en me cachant dans un bateau pour voyageurs et une fois via la frontière marocaine avec un faux passeport.» Notre interlocuteur tiendra tout de même à préciser: «Après l’échec de toutes mes tentatives et ayant alors entendu parler de cette formule d’aide et assistance aux harraga, j’ai donc déposé un dossier pour prétendre à un emploi et me stabiliser. Hélas! Jusqu’à l’heure actuelle, aucune réponse.» M.S., un jeune qui a eu à tenter l’aventure, habitant la rue Adda Benaouda, affirme pour sa part: «Tous les dossiers que j’ai déposés pour obtenir un travail sont restés sans suite.» Et d’ajouter: «J’ai même emprunté de l’argent pour ouvrir un commerce en ville nouvelle, mais la première semaine, on a saisi toute ma marchandise et comme il ne me restait plus rien, j’ai opté pour le départ vers l’Espagne». Nacéra, psychologue, rencontrée au bureau d’insertion mis en place affirmera «une bonne partie des jeunes ayant tenté la dangereuse traversée, sont prêts à refaire la même tentative car leur déception est grande après avoir vainement cherché un travail». Il est à signaler que notre interlocutrice a reçu de nombreux harraga pour des entretiens qui ont servi de base de travail pour établir des diagnostics fiables. Cet amer diagnostic a notamment été établi par la cellule d’écoute mise en place, comprenant des psychologues et des spécialistes médicaux qui ont eu à rencontrer de nombreux candidats. Ces derniers affirment que «suite à la déception entretenue par les faux espoirs qui leur ont été donnés, l’intention pour de nombreux harraga à reprendre la mer est donc très palpable».   Sifi F. / Z. M.


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