La contestation des souscripteurs du programme AADL semble s'inscrire
dans la durée. Hier encore, ils sont venus massivement manifester leur colère
devant le ministère de l'Habitat. Empêché par les forces de l'ordre, ils sont
contraints alors d'occuper les trottoirs de la rue Didouche,
200 mètres
plus bas du ministère de l'Habitat. Se considérant « floués », les
souscripteurs AADL ont eu la malchance de voir leur souscription faire partie
du programme dit complémentaire (AADL-CNEP), lancé en 2003, pour la
construction de 10.000 logements, mais qui est resté inexécuté. «Notre tort
c'est d'avoir été affecté audit programme et nous le payons cher », affirme une
manifestante. Cela fait 10 années qu'ils attendent un logement auquel ils ont
souscrit dans les règles.
Les souscripteurs ayant formulé leurs
demandes entre le 18 août et le 31 décembre 2001 demandent qu'une liste de ces
demandeurs affectés au programme CNEP-AADL soit établie et affichée. Cette
liste devra dissiper les doutes de ces souscripteurs. Ils demandent à ce qu'il
y ait une commission à un haut niveau pour prendre en charge ce problème. «
Pourquoi des souscripteurs venus après nous en 2002, en 2003 et en 2005 ont
bénéficié de logements et nous pas encore », s'interroge un manifestant. « Si
le ministère affirme qu'il y a près de 142.000 souscripteurs qui attendent tous
leur logement, nous souscripteurs de 2001 du programme CNEP-AADL, rétorquent
les manifestants, nous sommes prioritaires pour l'acquisition de logement et il
n'est pas question de diluer notre problème avec le reste ». «Il faut nous
situer et clarifier la situation une bonne fois pour toutes », revendiquent-ils.
La délégation reçue, hier, au ministère ne semble pas avoir été satisfaite et
les manifestants se disent déterminés à poursuivre leur protestation tous les
mercredis devant le siège du ministère. Cela fait déjà une année que lesdits
souscripteurs organisent des sit-in devant le ministère de l'Habitat et devant
la direction générale de l'AADL à Alger. Ils sont
près de 8.000 qui se trouvent dans cette situation. Leur mouvement est de plus
en plus important. Hier, ils étaient nombreux à assister à un énième sit-in. Dans
une allusion à une récente déclaration du ministre de l'Habitat qui parle de la
construction de 50.000 logements au profit des jeunes, les contestataires
répondent: « tenez d'abord les promesses faites avant d'en faire d'autres».
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Posté Le : 05/05/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Salah-Eddine K
Source : www.lequotidien-oran.com