Algérie

Profond malaise des pharmaciens d'officine



Profond malaise des pharmaciens d'officine
La nécessité d'instaurer un dialogue serein et professionnel avec les responsables concernés a été, entre autres, à l'ordre du jour de cette rencontre. Motivée par les « énormes difficultés dans leurs relations avec la CNAS », et craignant « l'aggravation de cette situation après l'introduction imminente de la carte Chifa », les membres de l'association des pharmaciens d'officines de la wilaya de Biskra se sont réunis en assemblée générale, la semaine dernière, à la maison de l'enseignant. Ont été à l'ordre du jour de cette rencontre de vifs débats, où il était question du malaise que vivent les pharmaciens profond, du conventionnement et de sa pratique courante, de la représentation des pharmaciens conventionnés et la nécessité d'instaurer un dialogue serein et professionnel avec les responsables de la CNAS. Bachir Nafir, doyen des pharmaciens de Biskra et président de ladite association, a confié, en marge des travaux, sa vision du métier qui serait « fortement lésé par les pratiques actuelles » et ses espoirs de voir s'aplanir les difficultés et les dysfonctionnements par l'application, dans un premier temps, des dispositions légales existantes. « Soumise à la loi sur la santé, à l'inspection, aux codes civil, pénal, commercial et social et au conseil de l'Ordre, la gestion des officines de l'Algérie ne répond plus, aujourd'hui, aux normes mondialement définies », constate-t-il.S'appuyant sur un extrait du programme du président de la République, lequel, à propos du rôle participatif de la société civile, a indiqué que « les associations agréées sont au nombre de 78 928 associations locales et 948 associations nationales et que les pouvoirs publics oeuvrent à consolider davantage le mouvement associatif, convaincus de la nécessaire concertation avec les acteurs de la société civile pour permettre l'expression des intérêts particuliers, professionnels et catégoriels, ainsi que la recherche de la convergence sur l'intérêt général », notre interlocuteur explique que « l'ordonnance 16/17 autorisant les organismes de sécurité sociale à passer des conventions avec les officines pharmaceutiques et le décret exécutif n° 97/472 du 8/12/1997 fixant la convention-type est loin de connaître une application effective sur le terrain ».En conséquence de quoi, la mise en place d'une véritable convention, qui ne soit « pas un contrat d'adhésion ou un type de cahier des charges comme il est proposé actuellement », et qui prenne réellement en considération les intérêts de toutes les parties, à savoir la CNAS, les assurés sociaux et les pharmaciens, est vivement souhaitée par ces derniers. En déplorant le fait que la section ordinale des pharmaciens, « unique organe habilité à traiter des aspects conventionnels et réglementaires de l'activité des pharmaciens », n'ait pas été associée à la rédaction des textes fixant les modalités conventionnelles liant le pharmacien à la CNAS, les pharmaciens d'officine préconisent, par la voix de leur représentant, l'ouverture d'un dialogue avec les pouvoirs publics enjoints de tracer un cadre conventionnel où chaque partie serait consciente de ses propres intérêts, mais aussi de ceux de ses partenaires, et permettra d'aborder les questions subsidiaires, telles que l'accueil, le payement ou la nomenclature des actes de rejets.« Le directeur de la CNAS a eu l'obligeance de nous recevoir et d'expliquer que le samedi était réservé aux pharmaciens et que cela facilitait le payement des factures. Vu la masse de travail, un jour ne suffit pas. Nous souhaitons la mise en place d'un espace ouvert toute la semaine, où les pharmaciens d'officine puissent être accueillis convenablement, être renseignés et aidés en tant que partenaires. Brandissant une circulaire, où une note émanant de sa tutelle lui signifiant de ne discuter qu'avec le syndicat national algérien des pharmaciens d'officines (SNAPO), ce responsable ne semble pas pouvoir prendre en compte nos propositions », expliquera encore Bachir Nafir, lequel, se démarquant de toute virulence revendicative et privilégiant, selon ses dires, « la concertation sereine et professionnelle qui garantirait la réussite des réformes initiées en matière de santé publique par l'Etat », appelle de tous ses v'ux, en porte-voix de tous les pharmaciens d'officine, à la signature d'une véritable convention « qui devra être discutée et acceptée par tous, rationnelle et consensuelle, objective et saine » afin que le système du tiers-payant et la généralisation de la carte Chifa, « dont on attend beaucoup », soient couronnés de succès.


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