Algérie

PROFITANT DES DISPOSITIFS D’AIDE PUBLIQUE: L’apiculture renait progressivement à Béjaïa



PROFITANT DES DISPOSITIFS D’AIDE PUBLIQUE:  L’apiculture renait progressivement à Béjaïa




L’Apiculture est une activité séculaire à Béjaïa. Il fut un temps où la région était réputée pour le volume et la qualité de sa production de miel

De notre correspondant à Béjaïa
Kamel Amghar

L’Apiculture est une activité séculaire à Béjaïa. Il fut un temps où la région était réputée pour le volume et la qualité de sa production de miel. Elle fournissait alors l’essentiel de la cire de la vieille Europe, d’où le nom de Bougie.

Mais cette activité traditionnelle s’est réduite, peu à peu, en cédant le terrain à d’autres activités, jugées plus rentables par les agriculteurs locaux.

Aujourd’hui, l’aviculture, l’oléiculture, l’élevage caprin et de bovin, et les maraîchages sont les segments dominant de la filière agricole locale.

L’élevage d’abeilles, autrefois très répandu, fait figure de segment vivrier.

Les «anciens», qui s’accrochent encore au métier, le font plutôt par passion ou pour leur usage personnel.

Béjaïa recèle pourtant un potentiel unique pour la promotion de cette activité. Disposant d’un vaste domaine forestier d’une grande diversité florale, qui s’étend sur au moins 128.000 hectares, soit près de 40% de la superficie totale de la wilaya, la région se prête merveilleusement bien au développement de l’apiculture.

À cela s’ajoute le savoir-faire et l’expérience des rares professionnels encore en activité que l’on pourrait mettre à contribution dans l’initiation et l’encadrement des jeunes aspirants à la profession.

Le développement des réseaux commerciaux est un autre facteur incitatif qui garantit l’écoulement de la marchandise.

Et puis, le prix du miel a explosé au cours de ces dernières années, promettant des revenus conséquents aux paysans intéressés.

Le kilogramme de miel naturel, communément appelé
«sauvage», dépasse de nos jours les 5.000 dinars. C’est manifestement alléchant!

Tous ces paramètres permettent, désormais, un certain regain d’intérêt pour la production de miel.

Profitant des avantages offerts dans le cadre des Ppdri (programmes de proximité de développement rural intégré), mis en œuvre par les services des forêts, et du soutien de l’Agence nationale de l’emploi (Anem), des chômeurs et des fellahs des zones rurales sont nombreux à postuler pour l’acquisition de ruches.

Répondant à cet élan, nombre de centres de formation (Cfpa) à travers la wilaya ont initié des cycles de formation accélérés de trois mois.

Les cours, dispensés en fin de journée, sont gracieusement encadrés par les agronomes de l’Institut national de recherche en agronomie d’Oued Ghir (Inra).

La formation, qui allie des cours théoriques de conduite d’un élevage apicole et des cours pratiques qui consistent en des sorties sur les ruchers environnants, attire un nombre grandissant de candidats.

Dans les expositions et les foires agricoles, ces nouveaux apiculteurs marquent déjà leur présence, certes timide, mais prometteuse.

Certains parmi eux se saisissent même de l’Internet pour promouvoir leurs activités et proposer leur production à la vente.

Des initiatives sont également lancées, par ci par là, pour créer une association qui regrouperait tous les professionnels afin d’échanger leurs expériences, d’œuvrer au développement de l’activité et de se constituer en interlocuteurs de la direction des services agricoles (DSA).

En matière d’attentes, les apiculteurs de la wilaya de Béjaïa sollicitent la création d’un centre de formation spécialisé et la mise en place d’un laboratoire référentiel pour la certification du produit local.

Deux points essentiels qui requièrent cependant une meilleure organisation des concernés.

K. A.



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