Algérie

Professionnalisme des acteurs et public responsable, seuls garants



Professionnalisme des acteurs et public responsable, seuls garants
A trois jours de la rencontre qui opposera le MCA à l'USMA, l'un des derbys les plus attendus du championnat national, la fièvre semble déjà atteindre les milieux directement concernés et va jusqu'à se répercuter sur ceux situés en périphérie notamment ceux des milieux organisateurs, qu'il s'agisse de ceux chargés du service d'ordre, des responsables du stade 5-Juillet ou deceux de la Ligue de football professionnel et ceux qui la représenteront en tant que juges, commissaire et superviseurs.Il est vrai que s'ils se jouent de nombreux derbies en plus des classico aussi intenses, celui mettant aux prises les deux clubs du Centre a un tout autre profil, en ce sens qu'en plus de l'engouement populaire, il se jouera en filigrane un brin de politique, certes inavoué, mais toutefois incontestable. Nous rappelons à ce titre, et surtout à titre d'exemple, que l'autre derby de l'Est du pays, tout aussi important que peut l'être également celui de l'Ouest entre le MCO et l'ASMO, en l'occurrence MOC-CSC, s'est déroulé à partir des années 1980 pratiquement sous le «patronage» des pouvoirs publics locaux, lesquels décidaient du résultat final. Un résultat final obtenu bien entendu avec l'assentiment des instances nationales du football. Une mesure qui, quelque part, avait du bon dans le sens qu'elle permettait aux deux formations de continuer à vaquer à leur mission en compétition avec l'avantage d'y retourner à chances égales, et que sur le plan psychologique la victoire et ce faisant la défaite de l'autre pesaient énormément sur la suite du parcours en hypothéquant les chances de l'un et en multipliant celles de l'autres.Bref, c'est de cette manière qu'ont été gérées lesdites rencontres à chaque fois qu'elles avaient lieu et ce jusqu'au milieu des années 2000, quand mécontent de l'issue anticipée ailleurs décidée du résultat final, Djamel Adlani alors coach du MOC, dans une conférence de presse, décide de dénoncer ce deal en accusant nommément et le président du club et le wali d'en être les primo-acteurs.A l'époque, si l'administration n'avait pas décidé d'accorder une suite à l'accusation officiellement formulée, le PAPW, qui plus est ancienvolleyeur et président du CSC, décide d'ester en justice le driver du Mouloudia, et l'affaire ne sera finalement enterrée que grâce aux représentants des médias tous sans exception acquis à l'entraîneur mociste qui décident à leur tour de dénoncer ce qu'ils ont de tout temps vécu comme une mascarade et à laquelle ils ne voulaient plus être associés.Même au jour d'aujourd'hui, il serait pour le moins difficile d'établir une quelconque relation politique dans le derby algérois, celle-ci reste omniprésente parce qu'effectivement réelle sauf qu'elle se présente autrement parce que savamment adaptée à la politique politicienne.Quoi qu'il en soit, le directeur du stade du 5-Juillet semble prendre très au sérieux, et cela ne saurait être autrement, la préparation de l'évènement et des moyens humains et logistiques à envisager en ce sens. Ainsi, la disponibilité des billets le sera ou l'aura été en théorie à partir de jeudi passé de 9h du matin à 18h au prix raisonnable de 300 DA. Dans un premier temps, 50 000 billets seront écoulés et il n'est pas à écarter que les10 000 gardés en réserve le soient par la suite si les besoins s'en ressentent. L'idée étant bien entendu que le jour «J» les guichets soient fermés, ce qui éviterait forcément des attroupements inutiles sur la place et l'idéal restant évidemment que le flux des supporters détenteurs du billet soit intelligemment régulé. Le professionnalisme de la direction du stade associé à un bon encadrement des services de police devraient permettre cette orchestration.La maîtrise la plus importante demeurera à hauteur des tribunes et gradins et du rôle des comités de supporters et des stadiers. Enfin l'arbitrage devra être à la hauteur, mais il est également vrai qu'il ne pourra que mieux l'être si les 22 acteurs jouent le jeu. Morale de l'histoire : ce derby ne peut être qu'une opportunité de faire la fête et celle-ci ne serait complète que si lessupporteurs font l'impasse sur les artifices pyrotechniques, même si tout cela ne serait qu'une gageure, voire un v?u pieux, compte tenu de la proximité de la commémoration du Mawlid el nabawi, et, par voie de conséquence, la prolifération extrême desdits articles.A. L.




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