Algérie

Professionnalisation des formations universitaires: Le cas de la France


L'expérience française en matière de professionnalisation des formations universitaires a été longuement exposée, hier, à l'université Mentouri de Constantine, par les conférenciers, Georges Dissard, en sa qualité de professeur agrégé et directeur de l'Institut universitaire de technologie de Saint-Etienne, et Jean Luc Bodin, membre de la Chambre de commerce et d'industrie de Grenoble.

Dans leur allocution, ces derniers « ont beaucoup insisté sur la corrélation, voire l'intime collaboration, qui doit prévaloir dans les rapports entre l'université et l'environnement économique, pour arriver à des résultats probants avec l'application du système de la professionnalisation des études».

Le professeur George Dissard relèvera tout d'abord que «la nécessité de la consécration d'un nouveau diplôme universitaire de technologie (DUT) était apparue comme une nécessité absolue, dès la fin de l'année 1999, pour former des cadres aptes à faire la jonction entre la conception et l'exécution des tâches professionnelles et ce, sur la base d'un constat de défaillance relevé sur ce terrain». Et c'est dans ce sillage que fut créé, au début des années 2000, le Bac+3, ou le LMD (Licence, Master, Doctorat), dont les visées s'inscrivaient dans la même lignée de la professionnalisation des études. Ce système, le LMD en l'occurrence, est basé sur «l'apprentissage de qualifications professionnelles répondant à des besoins, ou à des métiers, clairement identifiés», précisera le conférencier. D'où, l'importance de la participation des chefs d'entreprises dans l'élaboration des programmes des filières choisies. Chose qui ouvrirait, aussi (et surtout), de larges perspectives pour l'insertion des jeunes diplômés dans le monde du travail. C'est dans cette optique que s'inscrit la réforme de l'enseignement supérieur dans notre pays. Mais il reste encore à trouver cet assemblage entre le monde économique et l'université, qui fait (hélas) cruellement défaut dans cette équation.

Malgré l'importance de ces travaux, sous les thèmes «LMD et professionnalisation des formations», et «maison de l'entrepreneuriat», ainsi qu'une «journée d'information régionales sur les autoroutes», organisés sur trois jours, les 23, 24, et 25 février à l'université Mentouri, l'absence fort remarquable des chefs d'entreprises, partenaires incontournables pour la réussite du système LMD, met à mal la symbiose recherchée par un partenariat entre le monde du travail et les programmes des études supérieures.


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