Profession : Mendiant
Le mois sacré met à nu toutes les misères sociales. Des personnes, l'air perdu, déambulent dans les rues, invariablement attirées par l'orgie de nourriture étalée, sans vergogne, partout où le regard se pose. Ils se contentent de regarder, sans acheter. Ceux-là s'agrippent, vaille que vaille, à leur dignité. Un panier vide à la main, ils tourneront longtemps, en quête du produit miraculeux, qui serait, de préférence, pas cher, et en même temps assez consistant. Entreprise malaisée. Aux mêmes moments, les marchés sont envahis par des mendiants des deux sexes, avec enfants. Ils repèrent la personne ayant le c'ur sur la main grâce à « un sixième sens » infaillible. De là, fuseront toutes les litanies, chantées à qui mieux mieux. A ce propos, des sources dignes de foi nous diront que ces indus quémandeurs se font en moyenne pas moins de 7000 DA par jour. Un vieux mendiant a été trouvé en possession de 13 millions de centimes, disséminés un peu partout sur lui, lors de son transfert à Diar Errahma, où il refusera de séjourner. Et pour cause ! D'autre part, des êtres humains continuent à dormir à la belle étoile. Ils sont solitaires et laissés pour compte. Tous les soirs, ils s'installent dans un coin de rue, avec quelques hardes et ustensiles de fortune. Quelques-uns se cachent le visage dans les mains.Depuis le mois de janvier, à ce jour, une brigade spécialisée des services de l'action sociale (DAS), constituées d'éléments qualifiés (éducateurs et psychologues) a opéré 70 sorties nocturnes et diurnes, durant lesquelles 75 personnes des deux sexes, adultes et enfants, plus trois aux premiers jours de Ramadhan, ont été prises en charge, et selon leur situation sociale, dirigées à Diar Errahma, ou ramenées dans leurs foyers. Une vingtaine d'entre elles se trouvent toujours à cette institution. Toute la société est interpellée !
Posté Le : 25/08/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Farida Hamadou
Source : www.elwatan.com