PRODUITS PHARMACEUTIQUES

Selon les chiffres diffusés hier par le Centre national de l'informatique et des statistiques (CNIS) des Douanes algériennes et répercutés par l'APS, les importations en produits pharmaceutiques ont connu une hausse sensible durant les quatre premiers mois de l'année 2012, comparativement à la même période de l'année précédente.
«Les importations de l'Algérie en produits pharmaceutiques se sont établies à 719,07 millions de dollars (USD) durant les quatre premiers mois de 2012 contre 543,48 millions USD à la même période en 2011, en hausse de 32,30%», précise-t-on. Une valeur correspondant à des quantités également en hausse. «Les quantités de médicaments importées par l'Algérie ont aussi augmenté de 44,42%, passant de 6 981 tonnes durant les quatre premiers mois de 2011 à 10 082 tonnes à la même période en 2012.» En détail, le CNIS indique que «la facture des médicaments à usage humain reste la plus salée avec 683,53 millions USD, contre 518,10 millions USD durant la période de référence, enregistrant une hausse de 31,9%». Viennent après les produits parapharmaceutiques avec 27,18 millions USD et les médicaments à usage vétérinaire avec 8,35 millions USD, contre respectivement 17,63 millions et 7,74 millions USD à la même période de l'année 2011. Soit, une hausse de 54,12 % pour les produits pharmaceutiques et de 7,85% pour les médicaments à usage vétérinaire. Il convient ainsi de rappeler que les importations algériennes en produits pharmaceutiques ont atteint près de deux milliards USD en 2011 (1,95 milliard, ndlr) dont 1,87 milliard USD 96 % du total de la facture en médicaments à usage humain. «La taille du marché national des médicaments a atteint 2,9 milliards de dollars en 2011, dont 1,85 milliard USD d'importation et 1,05 milliard USD de production locale. Sur les 1,05 milliard de dollars de la production nationale, 84% revient au secteur privé et 16% au secteur public», a quantifié, par ailleurs, l'Union nationale des opérateurs de la pharmacie (UNOP). Le gouvernement algérien s'est, à coups de facilités octroyées aux fabricants, fixé l'objectif de couvrir par la production locale à hauteur de 70 % d'ici à 2014 les besoins en produits pharmaceutiques. A moins de deux années de cette échéance, il reste loin de cet objectif : 37% actuellement.