Produits manufacturiers et textiles

Ratification ? Deux importantes conventions ont été paraphées hier au siège de l'UGTA, entre la Société de gestion des participations de l'Etat industries manufacturières (SGP IM) Alger et les sociétés Cosider et Ergthy (Société de gestion des participations de l'Etat travaux hydrauliques) pour l'acquisition de 50 000 tenues de travail.La cérémonie de signature a eu lieu en marge de l'inauguration du salon-expo-vente du secteur de l'industrie manufacturière et textile. En amont de cette convention, l'usine du textile d'Aïn el-Hammam (Tizi Ouzou / filière de la Société de gestion des participations de l'Etat de l'industrie manufacturière) confectionnera pour le compte de Cosider et Ergthy, des tenues et chaussures de travail, ce qui garantira près de 200 emplois et l'activité de l'usine pour une durée de trois ans. En outre, une convention collective de branche entre la SGP-hydraulique et le groupe du Btph Cosider a été également conclue.En marge de cette inauguration, Amar Benyounes, ministre du Développement industriel et de la Promotion de l'investissement, a souligné l'importance de ces conventions qui permettent, selon lui, le non- licenciement de 250 ouvriers et la création de 100 nouveaux postes. Actuellement, «on est en train de réfléchir sur les mécanismes et les moyens de réanimer ce secteur», a-t-il précisé, rappelant que les pouvoirs publics ont consacré une enveloppe de 10 milliards de dollars pour le développement de ces entreprises.«Il est temps que la commande publique soit réservée en priorité à la production nationale publique et privée», a-t-il insisté. Dans un autre contexte, il a appelé les entreprises nationales à «adopter des stratégies commerciales agressives pour arracher de nouvelles parts de marché». De son côté, Sidi Saïd, le secrétaire général de l'UGTA, a annoncé que des dossiers importants seront traités lors de la prochaine tripartite, prévue dans une douzaine de jours, à titre d'exemple, la promotion de la production nationale, le crédit à la consommation, le SNMG, le pacte social, etc.En outre, Mustapha Benbada a fait savoir que cette initiative se voulait un message fort de l'Etat pour la promotion de la production nationale avant la réunion de la tripartite (gouvernement - centrale syndicale - patronat) prévue dans la dernière semaine de ce mois et qui prêtera une grande attention à la question de la promotion et de la protection de la production nationale. Avant de préciser que les deux conventions constituent «un modèle à généraliser sur l'ensemble du territoire national avec l'objectif de protéger et d'encourager la production nationale». Par ailleurs, Amar Tadjkout, secrétaire général de la Fédération des travailleurs du textile et du cuir, a déploré la situation catastrophique de l'industrie manufacturière et textile.A ce propos, il a affirmé que le volume de la production nationale reste assez faible, ne dépassant pas les 5 %, alors que les produits étrangers regorgent sur les étals des supermarchés, atteignant les 95 %. En outre, il a insisté sur l'établissement des conditions internes et externes pour le bon fonctionnement de l'entreprise, en particulier la formation et la création.