Plusieurs produits alimentaires connaissent depuis quelques jours une augmentation des prix fort remarquée auprès des consommateurs.Ce qui était redouté, à raison ou à dessein, par certains acteurs de la scène économique s'est finalement concrétisé. Une flambée des prix qui justifie donc, du moins dans sa manifestation, le pessimisme affiché par certains professionnels et experts en matière économique quant aux conséquences de la dernière dévaluation du dinar. Un pessimisme que le ministre des Finances, M. Karim Djoudi, avait pour sa part qualifié, en marge d'une séance plénière de l'APN, comme étant une volonté de la part des spéculateurs «d'amplifier les rumeurs et ce, en vue de l'augmentation des prix de certains produits alimentaires». Les deux lectures divergent, certes, dans le diagnostic relatif à la véritable incidence de cette dévaluation du dinar sur les prix des produits d'importation, mais se rejoignent en partageant la même prévision, celle d'une augmentation des prix. Si pour les importateurs, par exemple, cette hausse des prix est le résultat direct de la dévaluation du dinar, pour le ministre, c'est plutôt le fait de la spéculation. Karim Djoudi ira plus loin en avançant : «Nous savons qu'ils sont en train de stocker certains produits avant de les commercialiser à des prix élevés». Une pratique bien connue en Algérie, sinon comment expliquer l'augmentation de prix de produits importés bien avant la dévaluation du dinar. En effet, beaucoup d'importateurs et autres distributeurs de produits alimentaires importés ont ainsi saisi l'occasion de cette dévaluation du dinar, survenue il y a moins de deux semaines, et surtout le débat qu'il a eu autour pour opérer des augmentations de prix, pas nécessairement justifiées, du moins pas en ce moment. Une augmentation qui a touché plusieurs produits d'importation parmi lesquels les fromages et autres produits laitiers, les conserves, le café, les légumes secs et les produits détergents.
Ainsi, la boîte de 16 portions de fromage à tartiner a pris 25 dinars d'un seul coup. Même constat pour les yaourts où différentes marques n'ont pas attendu trop longtemps pour ajouter 5 dinars au prix affiché du pot de yaourt qui est proposé désormais à 25 dinars. Les fromages à pâte dure ne sont pas en reste, où une augmentation variant entre 100 et 150 dinars le kilo a touché aussi bien le gouda, le gruyère que le fromage rouge. Pour les conserves, la même tendance haussière est constatée. Le thon, dont les prix avaient déjà connu une importante augmentation durant les derniers mois, continue donc son envolée, avec une hausse de 30 dinars pour le pack à trois boîtes. Les haricots secs en vrac sont désormais cédés, chez certains commerces, à pas moins de 250 dinars le kg, alors que leur prix ne dépassait pas les 180 dinars, soit une augmentation sèche de 70 dinars. Pour les haricots conditionnés (généralement de petit calibre), le kilo est proposé à 300 dinars. Pour ce qui est des produits détergents, la hausse est aussi notable.
La bouteille de liquide pour la vaisselle a pris 15 dinars de plus, alors que les produits de lessive destinés aux machines, les prix atteignent désormais les 850 dinars pour la bouteille de 3 litres, soit une hausse de 150 dinars.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 06/11/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Houari Barti
Source : www.lequotidien-oran.com