Algérie

Produits laitiers: Le ministère du Commerce enquête sur une hausse des prix



Le ministère du Commerce a lancé une enquête auprès des grands opérateurs et producteurs de lait et produits dérivés pour déterminer les raisons d'une brusque hausse des prix du lait et de produits dérivés, dont les yaourts.C'est le ministre du Commerce lui-même, M. Mohamed Benmeradi, qui l'a annoncé au Parlement jeudi lors d'une séance de questions orales, portant sur ces hausses brusques, dont le lait entier qui est passé à 50 DA/l. Le ministre a ajouté que cette enquête doit expliquer les raisons des ‘'augmentations affichées ces dernières semaines notamment sur les prix du yaourt'', affirmant que ces augmentations ne sont pas justifiées. Le ministre, qui répondait à une question orale à l'APN, a affirmé que ces augmentations ne sont pas justifiées et que ‘'des sanctions seront prises'' à la fin de cette enquête. Dans sa réponse à un député de l'Alliance Adala-Ennahda-Bina, sur les raisons de ces augmentations anarchiques des prix de certains produits de large consommation, le ministre a précisé que le suivi permanent sur le terrain par les services du ministère montre que les hausses enregistrées récemment n'ont pas touché les produits de large consommation mais plutôt certains produits dont les produits dérivés du lait, précisant que son département a réagi en lançant une enquête auprès des producteurs. Le ministère du Commerce «contrôle parfaitement le marché», a-t-il rassuré, soulignant que «nous veillons au contrôle des prix, principalement ceux des produits subventionnés par l'Etat, tels que le sucre, le lait et l'huile.» Et, «contrairement à ce qui se dit, ajoute-t-il, les produits de consommation de base n'ont pas connu une hausse vertigineuse, à l'exception de quelques produits concernés par les nouvelles taxes introduites dans la loi de finances 2018».
A une question d'un député du RND sur les raisons de la hausse des prix des produits de large consommation, M. Benmeradi a affirmé que «les mesures nécessaires seront prises en cas de dépassements signalés concernant les prix des produits laitiers», avant de rappeler que ces produits sont «interdits depuis longtemps d'importation.»
Selon les répartitions des crédits ouverts au titre du budget de fonctionnement de l'Etat pour l'année 2018, près de 32,4 milliards de dinars ont été alloués au titre de la contribution à l'Office national interprofessionnel du lait (ONIL), alors que pour les céréales, l'enveloppe est de 150 milliards de dinars alloués à l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC). Et, pour le ministère du Commerce, l'Etat a alloué une enveloppe de 5,25 milliards de dinars pour le fonds de compensation des frais de transport, et 1 milliard de dinars au titre de la contribution à la stabilisation des prix du sucre blanc et de l'huile alimentaire ordinaire raffinée.
Par ailleurs, M. Benmeradi a expliqué que l'augmentation des prix des légumes secs est un effet direct de la hausse des prix à l'international de ces produits, alors que leur production en Algérie, selon le ministre, «est quasi inexistante». «Cependant, le marché local n'a connu aucune perturbation dans l'approvisionnement de ces produits, ni dans la distribution», a-t-il fait observer, avant de souligner que le choix de l'Algérie de se diriger vers certaines cultures à l'instar des lentilles va contribuer à améliorer l'approvisionnement du marché. Le ministre a ajouté que les services du contrôle extérieur ‘'veillent au strict respect des prix réglementés ou plafonnés, exclus de la libéralisation des prix en 2003''.
Pour autant, les prix des autres produits de consommation sont soumis à la règle de l'offre et la demande, a tenu à rappeler M. Benmeradi, mais ‘'conformément aux règles de la concurrence libre et loyale''. D'autant que, explique t-il, l'entrée en vigueur de la loi de finances 2018, et notamment la hausse des droits de douanes et de la taxe intérieure de consommation (TIC) sur certains produits, a contribué également au renchérissement des prix de ces produits, qui sont importés. Mais ‘'ces hausses ne constituent aucunement un fardeau pour le consommateur, vu qu'elles touchent les produits non essentiels'', affirme le ministre. Selon M. Benmeradi, la subvention de l'Etat au titre des frais de transports au Sud de denrées alimentaires s'est établie durant ces trois dernières années à 6 milliards de DA, et 12 milliards de DA entre 2011 et 2017 au titre des subventions publiques pour les prix du sucre et de l'huile.


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