La non-facturation des produits et l'absence d'une garantie pénalisent les clients qui ne savent plus à quel saint se vouer. En effet, un petit tour du côté de ce marché, considéré comme "La Mecque" des habitants de l'Est, du Centre et même de Tunisie, renseigne sur l'importance de l'informel. Des produits électroménagers et autres équipements dont la valeur varie entre 5 000 DA et 200 000 DA sont vendus sans facture. Ici, les seules factures que l'on vous octroiera ne seront valables que pour la route, à exhiber devant les barrages des services de sécurité, comme l'expliquent clients et vendeurs. Pis, parler de garantie au sens propre du mot est une chimère. Dans la plupart des cas, le bon de garantie qui vous est délivré n'a aucune valeur. Il n'est qu'une simple formalité pour éviter les problèmes avec les clients. Selon un client que nous avons rencontré devant un magasin spécialisé dans la vente des chaudières murales, le vendeur refuse d'assurer la garantie. "J'ai demandé au vendeur d'assurer la réparation ou le remplacement de l'appareil que j'ai payé 63 mille dinars, rubis sur l'ongle, il y a quelques semaines, il a refusé sous prétexte que le produit est importé d'Europe et que le producteur n'a pas de show-room ni de service après-vente dans notre pays", nous dira notre interlocuteur. Pour certains détaillants, il ne faut pas parler de garantie. lls vous proposent des produits contrefaits, souvent qualifiés de dangereux, sans aucune garantie. D'ailleurs, ils ne mâchent pas leurs mots pour annoncer la couleur au client. "Ce poêle à gaz turc coûte 35 000 DA. C'est un produit dantant de 2012. Il est de très bonne qualité, garanti trois ans et avec service après-vente. Le même produit reproduit en 2013 en Chine est proposé à 26 000 DA. Il est de qualité moindre. Je ne peux délivrer au client un certificat de garantie", nous dira un revendeur.Les responsables de la direction du commerce de la wilaya affirment qu'à la vente, le marchand doit assurer l'essai sur place ainsi que la garantie pour vices et défauts apparents. "Le commerçant doit garantir la réparation ou le remplacement de l'appareil, sinon le remboursement si besoin". Nous dira Abdelhak Krache, sous-directeur de la répression des fraudes à la direction du commerce de la wilaya. Et d'ajouter : "Ces mesures concernent les produits usinés en Algérie ainsi que ceux importés. Il n'y a aucune exception". Notre interlocuteur a tenu à souligner que les consommateurs qui se voient refuser la délivrance d'un certificat de garantie doivent se présenter à la direction du commerce pour déposer plainte. "Le vendeur qui refuse de délivrer un certificat de garantie est passible d'une amende dont le montant est de 80% du prix du produit. Mieux encore, je peux vous affirmer que la facture renforce la garantie. C'est la validation de l'acte de vente", dira-t-il.Par ailleurs, plusieurs consommateurs nous ont affirmé que l'absence de SAV (services après-vente) entrave la concrétisation de la garantie. "Une fois, j'ai acheté un poêle à gaz qui, après quelques jours, il est tombé en panne. Le vendeur me demanda d'aller le réparer et de lui ramener la facture. Est-ce normal '" s'est interrogé le client qui se voit arnaqué. Certains commerçants vont jusqu'à dire au client qu'ils ne peuvent délivrer de garantie car eux-mêmes ils ne l'ont pas eue.Pour une grande majorité, les "nababs" de l'import font leur marché en Chine ; les produits qui sont revendus en Algérie, seraient fabriqués sur commande dans les ateliers chinois et aucune garantie n'est assurée. "C'est à prendre ou à laisser", disent-ils à leurs clients. Pour le chef de service des pratiques commerciales de la DC de la wilaya, la délivrance d'une facture devient obligatoire dès qu'elle est demandée par le client. "La facture permet d'identifier la traçabilité du produit et du coup la lutte contre la fraude fiscale. Le refus de facturation ne peut que confirmer le phénomène du commerce informel. Il est rare où des citoyens se présentent auprès de notre direction pour dénoncer ces pratiques ; cependant, dès qu'un consommateur le fait, nous intervenons pour lui rendre justice", nous dira A. Okba, chef de service de contrôle des pratiques commerciales. Il est à noter qu'un grand travail de communication à l'attention des consommateurs doit être entrepris par les différents acteurs, à savoir les associations de protection du consommateur, le ministère du Commerce et les médias. Des opérations de sensibilisation tous azimuts doivent accompagner les campagnes destinées à l'encouragement de la consommation du produit local. A cet effet, même les producteurs nationaux et internationaux implantés en Algérie doivent être sensibilisés pour ouvrir les agences de services après-vente et de former le personnel qui prendra en charge ce volet.F. S.NomAdresse email
Delege comerciale electromenage import export
Seni - Delege comerciale - Algerie, Algérie
20/09/2018 - 386042
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Posté Le : 12/03/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Faouzi Senoussaoui
Source : www.liberte-algerie.com