Algérie

Produits de première nécessité



La TVA contribue à la hausse des prix Dans la nomenclature du ministère du Commerce, ils figurent comme produits de première nécessité dont les niveaux de stocks sont soumis à une très stricte surveillance, mais au regard du ministère des Finances, ce sont des produits de luxe auxquels il a été décidé d?appliquer les taux de TVA les plus élevés. Il s?agit, vous l?avez compris, des huiles végétales, du sucre, du thé, du café et des eaux minérales pour lesquels les consommateurs payent 17% de taxe. Par on ne sait quelle logique, on a effectivement décidé que seuls le pain, la farine, le lait et depuis peu l?huile d?olive méritaient le qualificatif de produit de première nécessité pouvant de ce fait bénéficier de l?exonération ou pour le moins du taux réduit de TVA (7%). Taxer des produits à un niveau aussi élevé des produits consommés par toutes les couches de population, y compris les plus pauvres, revient à laminer encore plus un pouvoir d?achat déjà fortement compromis par l?envolée des prix de pratiquement toutes les marchandises importées. L?envolée des cours de l?euro, la hausse des prix du pétrole, les aléas climatiques seraient en grande partie à l?origine de cette inflation dont les gros importateurs, comme l?Algérie, commencent à subir les conséquences. Appliquer une taxe de 17% à des produits de première nécessité dont les prix de base ont déjà flambé sur les marchés internationaux revient à les mettre carrément hors de portée des plus modestes bourses qui constituent hélas le plus gros de la clientèle. L?Algérie, qui avait longtemps soutenu les prix des produits de première nécessité pour qu?ils soient accessibles au plus grand nombre, offre aujourd?hui le paradoxe d?être le dernier de pratiquement tous les pays du Maghreb dans ce domaine. L?application d?une TVA de 17% a en effet porté les prix du café, du sucre et de l?huile végétale à des niveaux nettement supérieurs à ceux pratiqués en Tunisie et au Maroc, qui les en ont carrément exonérés. C?est un problème que connaît parfaitement le ministère des Finances, dont les premiers responsables qui se sont succédé à la tête de ce département avaient, pratiquement tous, promis de se pencher favorablement. Des articles comme l?huile végétale, le sucre, le café et les eaux minérales devaient rejoindre la liste des produits de première nécessité exonérés de la TVA, à la faveur de la loi de finances de l?année 2007. Cette promesse qui a été faite par l?ex-ministre des Finances à des industriels de l?agroalimentaire n?a pour diverses raisons pas été tenue. La loi de finances complémentaire en préparation pourrait être l?occasion d?y revenir avec à la clé une stratégie d?imposition à la TVA qui épargnerait les consommateurs, les pauvres qui sont malheureusement les plus nombreux. Les réductions de taxes qui seraient consenties à ces produits de large consommation pourraient à titre d?exemple être compensées par des hausses de TVA sur des articles, et ils sont encore nombreux, faisant indiscutablement partie des produits de luxe.


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