Tout porte à croire qu'on va vers la révision du système de soutien en
vigueur des produits de large consommation.
M. Benbada a réitéré, jeudi dernier, son
souhait de revoir ce dispositif. Le ministre avait déjà plaidé, en avril
dernier, en faveur d'un système de subvention qui ne profiterait qu'aux démunis
et non pas à tout le monde. M. Benbada espère le
lancement d'un débat sur la politique de subvention des prix des produits
alimentaires. "Notre système de subvention est trop généreux. Il profite à
tout le monde. Il ne profite pas qu'aux nécessiteux. L'aide de l'Etat doit
profiter à ceux qui la méritent", a-t-il affirmé dans une déclaration à la
presse en marge d'une séance plénière à l'APN, consacrée
aux questions orales. Le ministre dit souhaiter un système de subventions
ciblées devant profiter aux ménages à revenus modestes. "Nous devons
réfléchir à cette question car l'Etat peut, un jour, ne plus disposer de moyens
pour soutenir les produits de première nécessité", a-t-il prôné, expliquant
que la responsabilité incombe tant à l'Etat qu'aux associations de
consommateurs et aux professionnels.
Pour Benbada, " le soutien des produits de
première nécessite coûte à l'Etat entre 250 et 300 milliards de dinars chaque
année". "Il faut préparer les solutions pour réduire cette lourde facture",
a-t-il déclaré. Rien que la défiscalisation de l'importation des matières
premières pour les huiles végétales va coûter à l'Etat 27 milliards de dinars. Les
importations des matières premières subventionnées destinées à la fabrication
des produits de consommation ont doublé en un an. "Ce n'est pas normal de
soutenir les prix pour le riche et le pauvre", estime le ministre. La
commission d'enquête parlementaire sur "la pénurie et la hausse des prix
de certains produits alimentaires" a vivement
critiqué, il y a quelques jours, le système de soutien en vigueur des produits
de large consommation. Cette instance mise en place par l'APN
après les émeutes de janvier dernier propose l'idée d'établir un fichier
national des démunis et recommande la libération des prix des produits
subventionnés (lait, céréales, sucre, huile) et le versement de l'argent
nécessaire pour couvrir le budget de consommation des produits de base aux
ménages démunis.
M. Benbada affirme que "la fixation des
prix des produits de large consommation se fait progressivement". En outre,
le ministre affirme que les prix des légumes secs connaissent une baisse ces
derniers temps. Cette baisse est imputable, selon lui, au fait que les
coopératives de céréales proposent des légumes secs et des céréales à des prix
nettement avantageux par rapport à ceux pratiqués sur le marché. Les
particuliers peuvent s'adresser directement aux coopératives réparties sur l'ensemble
du territoire national pour s'en approvisionner. Cet avantage de prix est de l'ordre
de 40%.
Par ailleurs, répondant à une question orale d'un parlementaire, le
ministre fait savoir que son département a préparé une proposition de loi
visant à simplifier davantage l'immatriculation des opérateurs auprès du Centre
national du registre de commerce, notamment dans le volet lié au contenu du
casier judiciaire de l'intéressé. "Un groupe de travail travaille sur ce
sujet pour proposer des amendements visant la suppression de certains des 14
délits qui ne méritent pas de restreindre le droit à l'immatriculation", indique-t-il.
Interrogé sur l'obligation d'utilisation de la langue arabe dans les supports
publicitaires, le ministre affirme que le futur code de publicité obligera les
opérateurs économiques de n'utiliser que l'arabe. M. Benbada
ajoute également que des tonnes de produits importés ont été saisies à cause du
non respect du règlement en vigueur portant obligation d'utiliser l'arabe dans
l'étiquetage. Enfin, le ministre fait savoir que le projet de réalisation du
laboratoire national de contrôle des produits alimentaires importés, implanté à
Sidi Abdellah (Alger), connaît un taux d'avancement
de 80%.
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Posté Le : 19/11/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Salim L
Source : www.lequotidien-oran.com