Algérie

Produits de large consommation: La crise doit être résolue économiquement



? L'économiste et ancien député, Houari Tighrissi, qui était l'invité, hier, de la Radio nationale Chaîne 1, a estimé que la crise de disponibilité des produits de base doit être résolue économiquement.«L'Algérie est désormais la cible d'une guerre qui n'est plus classique, mais qui vise, selon de nombreux indicateurs, son économie», a déclaré l'intervenant appelant «à lutter économiquement contre la crise de la rareté de certains produits de base».
Selon lui, «l'investissement est, par exemple, l'un de ces domaines dans lesquels l'Algérie est ciblée en la privant d'attirer des institutions étrangères pour investir dans notre pays». Ajoutant qu'il existe des «lobbies étrangers qui tentent, via des mains internes, à créer la zizanie en créant une pénurie de produits essentiels, comme on le constate depuis quelque temps pour l'huile de table, alors que les usines jouent leur rôle dans la production, peut-être, voire au-delà de leurs capacités, et l'Etat fournit d'énormes sommes d'argent en échange du soutien aux prix de ces produits de base».
Dans ce contexte, l'expert économique a rappelé que «l'Etat injecte des fonds colossaux pour soutenir les matières de base, estimés à environ 400 milliards de dinars en soutien direct», et que «la capacité de production de l'huile de table atteint environ 2.400 tonnes par jour, alors que nos besoins ne dépassent pas 1.800 tonnes par jour». «Il est déraisonnable que cette pénurie d'huile de table se produise, et qui n'a d'autre explication que le fait qu'il existe un dysfonctionnement quelque part qu'il faut rapidement traiter». «Je pense que le traitement doit être économique et qu'il faut disposer d'une vision économique qui permette de reconsidérer la carte de la production pour parvenir à une sécurité alimentaire synonyme de sécurité politique, sociale et économique », a noté l'intervenant.
Interrogé concernant la Commission d'enquête sur ces pénuries récurrentes, instituée par le Conseil de la Nation, l'ancien député a souligné qu'elle s'inscrit au c?ur des missions du Parlement. «On a vu des démarches semblables, ajoute-t-il, dans des expériences antérieures, telles que les commissions d'enquête sur les problèmes du foncier agricole, des hôpitaux, du tourisme et des événements du sucre et de l'huile (janvier 2011)». Donc le Parlement veut rechercher le contexte de cette crise» et «d'interroger toute personne qu'il considère comme ayant un lien avec la question, qu'il s'agisse du plus simple citoyen au plus haut fonctionnaire de l'Etat, et d'aller sur le terrain lors de sorties inopinées, à la seule condition que ces enquêtes aient lieu dans la clarté et la transparence et après concertation avec le gouvernement, notamment en ce qui concerne la responsabilité d'un membre de l'exécutif, car le but recherché est de présenter des faits réalistes au citoyen».
Citant sa propre expérience dans une commission d'enquête parlementaire, l'ancien député, ajoute : «Lorsque nous sommes sortis sur le terrain, nous avons constaté de nombreux problèmes dans certains secteurs, mais que les concernés n'étaient pas au fait de ces problèmes».
«Le Parlement doit user de toutes ses capacités. Les douze commissions de l'Assemblé Populaire Nationale (APN) doivent initier des missions de contrôle pour recueillir les informations. Parce que la mission de ces commissions c'est produire des rapports détaillés sur différents secteurs et l'adresser aux ministres concernés», dit-il encore à ce sujet.


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